mardi 6 juin 2017

E comme... Les Elections muncipales de 1884

Dans les colonnes des journaux, on peut aussi trouver les opinions politiques des membres de sa famille. Celles-ci sont particulièrement affirmées.

Le 7 mai 1884, sont publié dans "La Fraternité", journal très républicain, les résultats de l'élection municipale. Le premier tour a eu lieu le 4 mai. Sept membre de la "Liste Républicaine Radicale" sont déjà élus dont Jean Marty, avocat qui sera député de l'Aude en 1885, ministre de l'Intérieur en 1893. Est élu aussi le docteur Abel Petit qui sera élu le 18 mai 1884, maire de Carcassonne. Jean Marty lui succédera l'année suivante.

Lors de ce scrutin, il fallait 2.103 voix pour être élu.

La "Liste des Groupes Réunis", dissidence de la gauche est dans les choux.
 Reste la "Liste Conservatrice", représentant le courant catholique, conservateur.
Dans cette liste, menée par Hyppolite Azalbert, on trouve le serrurier Jean Plancard (né en 1838), fils d'Antoine Plancard. Il obtient 1.367 voix.

Capture d'écran. Pour visionner la page du journal, vous pouvez cliquer sur cette légende.
Conservateurs donc, les membres de la famille Plancard et même monarchistes tendance Orléanistes ! C'est du moins ce qu'explique "La Fraternité" dans son édition du 14 mai 1884. En effet, deux listes s'affrontent au second tour, la "Liste Républicaine Radicale" et la "Liste Conservatrice".
"La Fraternité", dans son style inimitable, résume la déroute de la seconde liste :
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L'auteur de l'article écrit même : "Ces héros d'un jour sont morts sur le champ de bataille de leur Waterloo".

En parlant de Waterloo, "Le Rappel de l'Aude" du 5 juillet 1890 parodie le poème de Victor Hugo : "Waterloo morne plaine" qui devient "Waterloo réactionnaire" : "Le soir tombait ; la lutte était ardente..." En effet, le 1er juillet 1890, Antoine Durand est élu maire de Carcassonne.

Et visiblement, Jean Plancard, toujours aux côtés des Orléanistes n'avait pas lâché l'affaire. Bien au contraire...

Le passage original de Victor Hugo est celui-ci :

" "Allons ! faites donner la garde !" cria-t-il.
Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,
Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,
Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête
 
Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur ! ".

Devient ceci :

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