samedi 3 juin 2017

C comme... Chanteurs et comédiens

Je savais ma famille maternelle versée dans la musique et le chant. Mais j'ignorais tout à fait que ma branche paternelle le fut aussi.

La plus ancienne mention figure en une du "Courrier de l'Aude" du 4 mai 1864.

Capture d'écran. Pour visualiser la page du journal, vous pouvez cliquez sur cette légende.
C'est l'inauguration de la saison et l'orphéon de Carcassonne. On donne un opéra-comique : "La Dame Blanche" le grand succès de Boieldieu sur un livret d'Eugène Scribe.
L'ambiance est emprunté à Walter Scott sur fond de château écossais hanté et de couple amoureux. Et surtout de la vente aux enchères du dit château.

"A côté de M. Dorozié, et dans l'ordre décroissant d'importance et de mérite, trois orphéonistes ue nous avons déjà eu l'occasion de présenter au public : MM. Rouquairos, Chaumont et Plancard ont très convenablement rempli les rôles de l'intendant Gaveston, du fermier Dikson et du Sherif Mac-Irton", peut-on lire dans l'article. La pièce de Boieldieu joué avec l'accent de Carcassonne devait valoir son pesant d'or...

Plus loin on lit : "M. Plancard est lui, doué d'une bonne qualité de voix, mais s'il a la gravité d'un magistrat, c'est tout au plus si c'est d'un magistrat d'opéra-comique. Qu'il nous permette de lui faire observer que ce n'est pas avec les doigts que l'on éteint le feu des enchères". Voila qui est dit.

Ce Plancard est sans doute François (1819-1909).

Le 29 janvier 1868, toujours dans "Le Courrier de l'Aude", un Plancard entonnera avec M. Bernier, en 4e position, le "Duo des Saisons" de Victor Massé à l'occasion d'un concert pour les pauvres du 1er février.

Capture d'écran. Pour visualiser la page du journal, vous pouvez cliquez sur cette légende.

Dans le même quotidien daté du 18 février 1882, il est annoncé que le jeune François Plancard (sans doute François Marius (1870-1930) petit-fils de François (1819-1909)) entonnera la chansonnette "J'ai mangé du cheval" trois jours plus tard à la salle du patronage pour un concert des écoles chrétiennes (Saint-Vincent et Saint-Michel).

Et puis il y a cette demoiselle Plancard au piano dans "Le Courrier de l'Aude" du 20 mai 1894 qui "a semblé se jouer des difficultés de l'Aubade (n°2 de la Suite pastorale) de notre compatriote Paul Lacombe. Son interprétation a été pleine d'originalité, de moelleux et de chaleur" lors de la première audition du cours de musique à Carcassonne... Toujours dans un but caritatif.

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Toujours plus fort, la demoiselle Plancard s'illustre une nouvelle fois, en mai 1895 :

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Dans le même journal on voit aussi un Plancard jouer dans "Le Médecin Malgré lui" lors d'un spectacle concert de l'Athénée à ses membres honoraires :

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Un Plancard faisait donc partie de l'Athénée, une compagnie de théâtre de Carcassonne.

En effet dans le "Courrier de l'Aude" du 20 janvier 1894, François Plancard (sans doute François Marius) est élu secrétaire :

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On voit se dessiner le profil de la famille Plancard restée à Carcassonne. Elle fait partie de la bonne société carcassonnaise et est très active dans ce monde associatif balbutiant.

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