mercredi 14 juin 2017

L comme... Loués soient-ils !

Monarchistes, généreux, très aisés, intégrés dans la bonne société, mes ancêtres Carcassonnais étaient aussi très catholiques.

Logique me direz-vous. Les enfants sont inscrits chez les frères des écoles chrétiennes et les parents, comme nous le verrons, sont impliqués dans lesdites écoles.

Mais d'abord, c'est un article du 5 août 1896 dans "Le Courrier de l'Aude" qui a retenu mon attention.

Jules Plancard, le serrurier qui s'était présenté en 1884 sous l'étiquette monarchiste pour les élections municipales fait encore parler de lui dans le journal.

En effet, il participe à hauteur de 5 francs à une souscription en faveur de deux prêtres "spoliés" dit-on "à l'occasion des processions".

Pour retrouver cet article, il suffit de cliquer sur cette légende.

Moins de 10 ans après cette date sortira la fameuse loi dite "de séparation des églises et de l’État". Autant vous dire que mes ancêtres y seront farouchement opposés.

Pour l'heure, il s'agit de compenser la loi dite "d'abonnement" du 16 août 1895. Cette loi est appelée "Loi de spoliation" par les fervents catholiques. En effet, la loi prévoit une taxe sur les congrégations religieuses concernant leurs biens meubles et immeubles.

Le 17 janvier 1905, on retrouve Jules Plancard en vice-président de l'Association des Anciens Elèves des Frères pour une fête en faveur des enfants des Ecoles Libres Catholiques.

Il avait déjà endossé le costume de vice-président l'année d'avant. Le 11 août 1904, "Le Courrier de l'Aude" mentionne les "Adieux aux frères des écoles chrétiennes".

Pour retrouver cet article, il suffit de cliquer sur cette légende.
L'amicale des anciens élèves disent un au revoir "à leurs anciens maître qu'une loi inique  veut essayer de proscrire". La loi "inique" est celle du 7 juillet 1904, dernier opus de la loi d'expulsion des congrégations.

La loi de 1904 indique que les congrégations n'ont plus le droit d'enseigner en France. Ce n'est pas autre chose que dit le Frère Louis des Anges, le directeur. Jules Plancard, lui, "salue les disciples de St-Jean-Baptiste-de-la-Salle avec le ferme espoir de les revoir bientôt reprendre la place qu'ils occupaient si dignement hier encore".







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