samedi 11 décembre 2010

Antoine Plancard, médecin et chirurgien ophtalmologiste

Comme promis, voici, en deux billets, l’histoire d’Antoine Plancard né à Carcassonne le lundi 7 décembre 1863. Il est l’aîné de Benoît Plancard (1833-1920) et de Guillaumette Cazal et le petit-fils d’Antoine (né en 1802), le premier fils de Jean Plancard (1774-1825).
L’Antoine Plancard qui nous intéresse aura une sœur, Pauline, né en 1874 dont nous reparlerons. Il naît dans une famille plutôt aisé, son père est dit maître serrurier, il travaille donc le fer et réside au 15 de la rue Saint-Michel à Carcassonne, un eartère du centre-ville.

Intelligent, Antoine Plancard entreprendra des études de médecine à la prestigieuse faculté de Montpellier. Il en sort docteur en médecine le jeudi 27 juillet 1893 en soutenant sa thèse intitulée : « Des Pseudo-tuberculoses microbiennes ». Une thèse éditée la même année et toujours consultables aux archives. Une thèse brillante dont les conclusions ont été reprises moult fois dans divers ouvrages de médecine de son temps notamment dans des livres en langue allemande.

Au cours de ses études de médecine, Antoine Plancard qui réside à Montpellier, va prendre une part active parmi les « Faluchards ». La faluche étant la coiffure, souvent un béret, diversement décorée et symbole en cette fin du XIXe siècle de l’appartenance au corps des étudiants. Actuellement, la faluche est réservée aux étudiants en médecine.

Antoine Plancard donc est un étudiant actif. En effet, sur un site internet traitant de l’historique de la faluche ont peu lire : « Les Montpelliérains lancent une invitation pour le VIIe centenaire de leur université, qui aura lieu du 22 au 25 mai 1890. Le Président de la République Française, Sadi-Carnot, remettra alors à Guy, Président de l'Association Générale des Etudiants Montpelliérains (AGEM), le drapeau de l'association qui le passera à Plancard, porte-drapeau de l'AGEM. Ils semblent donc que très tôt les étudiants Montpelliérains aient adopté la Faluche que nous leur connaissons actuellement ».

Sur son parcours médical, il est noté dans son dossier militaire conservé aux archives militaires de Vincennes et sur lequel nous reviendrons dans un prochain billet qu’il préfère la chirurgie et que ses aptitudes sont mixtes : médecine et chirurgie. En effet, il exerce au moins depuis 1903 comme adjoint à l’hôpital de Carcassonne et exerce la spécialité d’ophtalmologiste où il opère. Une spécialité qui le touche de près puisque son dossier mentionne : 4 dioptries à l’œil gauche et 2 à l’œil droit !

La suite au prochain billet.

lundi 6 décembre 2010

Souvenir

Pour le mois de décembre, voici la liste des naissances, mariages et décès des personnes se trouvant dans l’arbre généalogique des Plancard. Et comme toujours certains noms sont cliquables afin de pouvoir les retrouver sur l'arbre généalogique publié sur Généanet et les replacer dans leur contexte.

10 Naissances

- Antoinette Philomène Plancard le 1er décembre 1849 à Carcassonne (il y a 161 ans). Petite-fille de Jean Plancard et fille de Pierre Plancard et de Justine Cauture.

- Jean Pierre Félix Plancard, le 12 décembre 1849 à Koléa (il y a 161 ans). Petit-fils de Jean Plancard.


- Marie Eugénie Sabine Plancard le 29 décembre 1853 à Blida (il y a 157 ans). Petite-fille de Jean et fille de Gabriel Plancard et de Thérèse Joséphine Pierrot.

- Marguerite Izard le 16 décembre 1854 (il y a 156 ans). Epouse de Jacques Plancard, fondeur et fils de Jean.


- Vincent Lledo le 8 décembre 1855 à Alger (il y a 155 ans). Le grand-père d’Irène Raymonde Lledo épouse d’Alphonse Auguste Plancard (mon grand-père).

- Alphonse Louis Tholance, le 20 décembre 1884 à Oued Amizou (il y a 126 ans). Epoux de Louise Plancard, une petite-fille de Gabriel.


- François Sauveur Jacques Mestres, le 19 décembre 1889 à Barcelone (il y a 121 ans). Epoux de Marie-Thérèse Guilhermine Suzanne Plancard, arrière petite-fille du fondeur carcassonnais François Plancard.

- Victor François Plancard, le 20 décembre 1902 à Carcassonne (il y a 108 ans). Petit-fils de François Plancard.


- Denise Vinay, le 13 décembre 1942 (il y a 68 ans). Elle est l’épouse de Georges Plancard.

- Jocelyne Joly, le 15 décembre 1968 à Marseille (il y a 42 ans). Elle est la fille de Georges Plancard.

1 Mariage

- Pierre Jean Plancard et Marie Jeanne Rousseau, le 10 décembre 1901 à Carcassonne (il y a 109 ans). Petit-fils de François.

6 Décès

- Pierre Plancard, le 14 décembre 1857 à Carcassonne (il y a 153 ans). Fils de Jean Plancard et d’Antoinette Bac.

- Marie Erminie Mairot, le 25 décembre 1896 à Blida (il y a 114 ans). Epouse de Jean Pierre Félix Plancard.

- Alphonse Jean Pierre Plancard, le 16 décembre 1933 à Aboutville (Algérie) (il y a 77 ans). Fils de Gabriel et petit-fils de Jean.

- Joseph Dessarps, le 20 décembre 1961 à Azazga (il y a 49 ans). Second époux de Louise Plancard, petite-fille de Gabriel.

- Louis Alphonse Gobet, le 17 décembre 1975 à Annecy (il y a 35 ans). Il est le fils d’Aline Ernestine Plancard, une petite-fille de Gabriel.

- Marie Félicie Marthe Clapier, le 22 décembre 1981 (il y a 29 ans). Elle est l’épouse d’André Plancard, le petit-fils du fondeur François Plancard et fils de Guillaume Michel Plancard.

Le prochain billet sera sans doute consacré à Antoine Plancard, médecin militaire, si les recherches aux archives de Vincennes s’avèrent fructueuses.

dimanche 28 novembre 2010

Les Plancard à Paris

Le problème avec Paris, c’est que les archives d’état-civil ont été détruites lors de l’incendie de l’hôtel de ville en mai 1871 au cours des journées de l'insurrection de la Commune. Y retrouver une personne avant 1860, c’est à dire pour la période dite de l’état civil parisien reconstitué, est un rien aléatoire même si les archives de Paris disposent d’un énorme fichier. Fichier qui nous a permis de retrouver Thérèse Joséphine Pierrot l’épouse de Gabriel Plancard (1812-1856).

Après un coup d’œil aux archives numérisées de Paris en ligne sur internet, on s’aperçoit donc qu’entre 1820 et 1860, quelques Plancard peuplent l’état-civil de la capitale. On y trouve les naissances de deux François Charles Plancard le 27 août 1824 et le 12 septembre 1825, d’une Eugénie Louise le 17 novembre 1830 dans le 3e arrondissement et d’une Catherine Augustine Françoise le 3 septembre 1831. Il n’existe pas de décès de Plancard pour cette période mais un mariage le 18 décembre 1834 toujours dans le 3e arrondissement. Il mentionne l’union de Julien Plancard et d’une demoiselle Duport.

Certes, on constate que d’autre Plancard vont décéder à la fin du XIXe siècle et au début du XXe dans des départements d’Ile de France. Mais pour savoir si cette famille est rattachée à la nôtre, il faudrait par exemple savoir où et quand est né ce Julien Plancardqui se marie en 1834. Pour le savoir, il suffit de se rendre aux archives de Paris puisque les actes datant d’après 1860 ne sont pas encore mis en ligne. Encore un peu de patience donc pour trouver la clef de l’énigme.

Allez, encore un Plancard pour la bonne bouche et sur lequel on dispose d’un peu plus de renseignements. L’association La France Généalogiquem’a fait parvenir des renseignements sur Augustin Aimable Plancard époux de Françoise Fiard. L’homme est décédé le 20 avril 1834 rue du Marché aux Chevaux. Il exerçait la profession d’équarisseur et possédait, en outre, une autre maison située au 2 rue de Vaugirard à Paris. On sait juste qu’il a des enfants, mais on ne sait combien ni quand ils sont nés. Il n’est pas étonnant qu’on ne le retrouve pas dans l’état-civil reconstitué qui, comme on l'a dit, est parfois lacunaire. Une recherche plus approfondie s’impose donc.

Reste encore et aussi à se pencher plus précisément sur les familles « de Saint-Plancard » (totalement disparue aujourd’hui mais dont un certain François de Saint-Plancard était magistrat au parlement de Toulouse) qui disposait sous l’Ancien Régime d’un château à Bonnac dans l’Ariège et « Saint-Plancard » originaire de Haute-Garonne qui pourraient, il y a fort longtemps être rattachées à la nôtre.

Si le prochain billet sera consacré aux naissances, mariages et décès du mois de décembre, le suivant s’intéressera sans doute au docteur Antoine Plancard qui fut médecin militaire après ses études à la fac de Montpellier puis médecin de ville à Toulouse. Je dis sans doute, puisque cette étude est liée à un déplacement aux archives militaires de Vincennes début décembre afin de pouvoir y consulter son dossier. Un déplacement qui permettra peut être d’en savoir également davantage sur le parcours de Jean Plancard (1774-1825) dont la trace peut se trouver dans les liasses de ces mêmes archives. A suivre.

samedi 13 novembre 2010

Les autres familles Plancard (suite)

Après les Plancard de Bretagne passons au Nord-Pas-de-Calais. En effet, une recherche au Centre des Archives d’Outre-Mer à Aix-en-Provence, a permis de dénicher un acte de décès de la ville de Constantine en Algérie qui est consacré à un certain Arcade Jospeh Plancard mort le 19 août 1881.

On y apprend qu’il était militaire : chasseur de 2e classe au 3e régiment de chasseurs d’Afrique et qu’il est décédé à l’hôpital militaire. L’Algérie, un militaire… on se dit qu’on est sur la bonne piste jusqu’à ce que l’on lise qu’il est né à... Cavron-Saint-Martin, un petit village du Pas-de-Calais et qu’il est le fils d’Alphonse Plancard et de Lucie Creuse. Son acte de naissance conservé dans cette petite commune mentionne bien le nom avec un « d » à la fin. C’est en retrouvant l’acte de mariage de ses parents que l’on s’aperçoit que ledit Alphonse Plancard est en fait Alphonse Planquart et que ce nom s’écrit ainsi sur des générations dans le Pas-de-Calais. Là encore, rien à voir avec notre famille.

Reste encore quelques pistes à explorer pour trouver par exemple le fin mot de ces Plancard localisés en Côte-d’Or. Le travail sur les maîtres de forges de François Lassus de l’Université de Franche-Comté fait apparaître un Jacques Plancard né à Velars-sur-Ouche (21) le 20 avril 1770, il est le fils de Jacques Plancard et d’Agathe Fochotte. Ouvrier forgeron dans le Doubs, il épouse à Châtillon-sur-Lison, le 24 août 1814, Jeanne-Josèphe Lalouette. Idem en 1823 où une Marie Plancard épouse à Velars-sur-Ouche, le village de naissance de Jacques Plancard, un Henri-Charles Cheminet.

Le Cercle Généalogique des Cheminots à Paris dispose également de la fiche de Bénigne Plancard, qui, le 27 septembre 1851 est dit Garde à la compagnie du Paris-Lyon en résidence à Lantenay (21). Là encore, cette famille Plancard ne semble en aucune façon rattachée à la nôtre.

Même chose pour ce François-Charles Plancard qui épouse en 1891 à Saint-Germain-des-Grois dans l’Orne Marie-Louise Mathieu.

Reste encore à chercher ce Plancard décédé au milieu du XVIIIe siècle à Verfeil en Haute-Garonne ou un autre encore à Lyon et en Saône-et-Loire.

Dans tous les cas, aucune naissance Plancard n’est répertoriée dans ces départements après 1891 et jusqu’à nos jours.
Le prochain billet sera consacré aux Plancard de Paris et de sa région qui méritent à eux seuls un billet.

samedi 6 novembre 2010

Souvenir

« Ecrire, c’est se souvenir », voilà une bien jolie phrase de Mauriac. Au début de chaque mois désormais, nous allons la mettre en pratique. En effet, un billet sera consacré aux anniversaires, heureux ou malheureux, qui ont jalonné la vie de nos ancêtres qui sont tous liés au couple de référence Jean Plancard et Antoinette Bac.
Que va-t-on y trouver ? Le nom et le prénom, les dates ainsi que le temps qui s’est écoulé depuis cet événement jusqu’à nos jours. Il suffira aussi de cliquer sur le prénom et le nom pour être, illico presto (si la personne en question est déjà référencée bien sûr. Si elle ne l'est pas, elle le sera très prochainement), redirigé vers l’arbre généalogique des Plancard présent du Généanet et ainsi restituer les personnages dans leurs environnements. Histoire de ne pas les oublier (sans eux, nous ne serions pas là) et, le cas échéant, d’agrémenter de quelques commentaires sur leur vie.

Au mois de novembre donc, on trouve :

6 naissances

- Plancard Marie Jeanne, le 4 novembre 1756 (il y a 254 ans) à Carcassonne. Elle est la tante de Jean Plancard (1774-1825). Elle sera baptisée le 6 novembre.

- Plancard Gabriel Vincent, le 10 novembre 1943 (il y a 67 ans) à Alger. Mon père et descendant de Gabriel né en 1812 à Carcassonne et premier représentant de la famille en Algérie.

- Audouy Anaïs Léontine, le 14 novembre 1886 (il y a 124 ans) à Léran dans l’Ariège. Elle épousera Charles Plancard, le petit-fils de François, patriarche de la dynastie des serruriers-fondeurs de Carcassonne.

- Plancard Guillaumette, le 16 novembre 1795 (il y a 215 ans) à Carcassonne. Elle est l’une des sœurs de Jean Plancard (1774-1825).

- Plancard Pierre, le 21 novembre 1836 (il y a 174 ans) à Ginestas dans l’Aude. C’est l’un des petits-fils de Jean Plancard (1774-1825). Il décédera l’année suivante à moins d’un an.

- Plancard François, le 29 novembre 1819 (il y a 191 ans) à Carcassonne, patriarche de la dynastie des serruriers-fondeurs de Carcassonne.


5 mariages

- Sellier Jean Joseph et Geoffroy Rose Ursule, le 6 novembre 1828 (il y a 182 ans) à Saint-Menge dans les Vosges. Ils seront les grands-parents de Marie Félicité Sellier épouse d’Alphonse Jean-Pierre Plancard, le fils de Gabriel (1812-1856).

- Tholance Alphonse Louis et Louise Plancard, le 10 novembre 1915 (il y a 95 ans) à Seddouk (Algérie). Alphonse Tholance décèdera à la guerre de 14-18 en 1916 dans un village à côté de Verdun.

- Plancard Benoît et Guillaumette Cazal, le 17 novembre 1862 (il y a 148 ans) à Carcassonne.

- Plancard Jacques et Marguerite Izard, le 19 novembre 1877 (il y a 133 ans) à Carcassonne.

- Dessarps Joseph et Louise Plancard, le 29 novembre 1924 (il y a 86 ans) à Bertville (Alger).

1 divorce


- Plancard Emile Jean Jules François et Clanet Hélène Marie Eugénie Louise, le 13 novembre 1919 (il y a 91 ans) à Carcassonne.

7 décès

- Plancard Guillaume Michel, le 4 novembre 1916 (il y a 94 ans) à Carcassonne.

- Jacques Plancard, le 14 novembre 1927 (il y a 83 ans) à Carcassonne.

- Lledo Irène Raymonde, le 15 novembre 1987 (il y a 23 ans) à Béziers. Ma grand-mère et l’épouse d’Alphonse Auguste Plancard (1913-1954)

- Plancard Benoît, le 25 novembre 1920 (il y a 90 ans) à Toulouse.

- Plancard Jeanne, le 27 novembre 1957 (il y a 53 ans) à Cannes.

- Plancard Jeanne Marie, le 28 novembre 1783 (il y a 227 ans) à Carcassonne

- Plancard Marie Eugénie Sabine, le 28 novembre 1903 (il y a 107 ans) à Blida. Je renvoie aussi au billet de ce blog publié le 28 mars 2010.

dimanche 31 octobre 2010

Y-a-t-il d'autres familles Plancard en France ?


La réponse est oui. Oui, il y d’autres familles Plancard en France. Mais nous sont-elles apparentées ? Là, la question est parfois moins tranchée. Ce patronyme, très rare dans l’Hexagone et majoritairement localisé dans le Sud-Ouest entre Aude, Hérault et Haute-Garonne sous cette forme orthographique est sans doute « monophylétique », c’est à dire que tous les porteurs du nom, sont apparentés.
On remarque il est vrai, d’autres foyers de Plancard en France. Le premier d’entre eux est sans contexte la Bretagne dans le département des Côtes d’Armor. Une simple recherche sur internet permet de trouver une Sandrine Plancard, atteinte d’une maladie génétique, qui force le respect.
Il y a quelques années, un contact avec son père, Jean Plancard, lui aussi féru de généalogie avait permis de remonter la piste de ces Plancard bretons. Il s’est avéré que son plus ancien ancêtre était un enfant trouvé né le 14 décembre 1841. Son acte de naissance, conservé dans les registres de l’état-civil de Saint-Brieuc est formel : « Le 14 décembre à 10 h du matin, nous Joseph Rebillard, préposé à la tenue du registre des enfants trouvés et abandonnés à la charge de l’hospice civil de Saint-Brieuc ayant été informé par Mme Hortense Clémentine Héron, directrice dudit hospice (…) que Noël Brondie, portier, âgé de 63 ans, avait trouvé le 13 du courant, à 6 heures du matin, un enfant paraissant nouveau né (…) Nous nous sommes transportés au lieu de l’exposition où on nous a représenté cet enfant que nous avons reconnu être du sexe masculin, ledit enfant vêtu d’une chemise de toile (…) Tous les faits ainsi constatés, nous l’avons fait baptiser sous le nom de Prosper Blanquard ». C’est là que l’histoire devient intéressante. L’enfant en question aurait eu pour mère une certaine Jeanne, lingère à Plédran et pour père l’héritier d’une bijouterie de Saint-Brieuc. Les parents de ce dernier auraient refusé au couple de se marier.
Jean Plancard s’interrogeait dans une lettre : « Pourquoi avoir donné ce nom de Blanquard Prosper à ce petit enfant abandonné ? »
Si les systèmes pour attribuer un patronyme dans ce genre de cas étaient divers et parfois alambiqués en France, je renvoie à l’excellent article de Jean-Louis Beaucarnot dans le numéro spécial de la Revue Française de Généalogie n° 26 à la page 25. On y lit qu’à Nantes, le système, assez compliqué, fait varier chaque mois la première et les dernières lettres du nom. C’est peut-être le cas pour Prosper Blanquard. N’oublions pas que le bambin est également né en Bretagne et que dans un précédant billet traitant de l’origine du nom Plancard, nous avions cité la définition du "plancard" dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert qui désignait une toile faite en Bretagne et exporté aux Indes. On trouve pour cette étoffe l’orthographe Plancard mais aussi Blanquard.
La transformation en Plancard est donc due à une déformation orthographique au cours du temps. Ce Prospère Blanquard s’est marié et a eu six enfants dont cinq portent le nom de Blancard et l’aîné de… Plancard.
En résumé, la famille Plancard de Bretagne n’est nullement apparentée à la nôtre. L’enquête se poursuivra dans de prochains billets avec un détour par le Pas-de-Calais, Paris, la Bourgogne, l’Orne et Aix-en-Provence…

vendredi 15 octobre 2010

Michel Plancard et ses successeurs


Guillaume Michel Plancard le samedi 27 septembre 1855 à Carcassonne, il est le fils de François et de Jeanne Brezet. Brillant élève, il intègre l’école des Arts et Métiers dont il sort ingénieur en 1872. On remarquera au passage que c’est le premier de cette lignée de mécaniciens-fondeurs a entreprendre une réelle formation, les autres (son père par exemple) ayant appris sur le tas au contact d’autres mécaniciens-fondeurs.
Frais émoulu de l’école il vient « tout naturellement (…) travailler dans l’atelier familial dont on peut penser qu’il va devenir la cheville ouvrière », écrivent Pierre et Annick Fafeur dans leur article publié en 1996. Michel va sans doute être à l’origine du brevet de « turbine latérale atmosphérique » décrite dans le précédent billet.
Le 22 avril 1888, sa mère, Jeanne Brezet décède à l’âge de 68 ans « et comme elle est partie prenante dans l’entreprise, un délicat problème de succession va se poser ». L’année suivante pour préserver l’unité de l’entreprise et réduire les frais de succession, Michel Plancard va se séparer de son père « et créer sa propre entreprise (…) où il est associé à Cyprien Guillaumat ». Le champ d’action est différent de celui de l’entreprise paternelle : le battage et le labourage à la vapeur, constructions mécaniques et instruments agricoles « alors l’un des rares secteurs en d’activité expansion dans l’Aude. Michel Plancard finit par succéder à son père au début du XXe siècle et s’engage alors dans la construction de charrues « on lui doit la mise au point d’une charrue trisoc qui améliore sensiblement la rentabilité du labourage ».
Michel Plancard reste également fidèle aux éoliennes. Sur une facture du 20 avril 1903 adressée au maire de Saint-Martin-Lalande (Aude) on peut lire le détail d’une réparation (pour 641,70 frcs) d’une éolienne toujours visible (illustration de ce billet) au milieu des champs.
Visiblement loin de la prudence financière de son père Michel Plancard va s’offrir, en 1901, très exactement le 5 juin, une automobile. C’est à Toulouse qu’il va l’acquérir comme le mentionne un site anglo-saxon d’amoureux de voitures anciennes. Il s’agit de la onzième voiture enregistrée dans cette ville ! Il s’agissait d’une des premières Panhard et Levassor. La voiture de Michel Plancard a participé en 2006 au centième anniversaire de la course anglaise « Brighton to London ».
Cependant, en 1902, Michel Plancard « s’engagera seul et contre l’avis de son vieux père, dans l’aventure risquée du projet fontinal de la ville basse (de Carcassonne), ce qui sera, sans aucun doute, une opération de survie financièrement désastreuse pour l’avenir de cette entreprise ». Décédé le 4 novembre 1916, Michel Plancard laisse une entreprise en difficulté à son gendre Jean Bureau. En effet, il est sans doute possible d’affirmer que son premier fils, Emile Jean Jules François Plancard, né en 1887 a intégré l’entreprise mais l’a vite abandonnée. Nous reviendrons sur ce personnage trouble qui se marie en Ariège, divorce et meurt à Alger en 1948.
L’entreprise est donc confiée au gendre, l’époux de sa fille aînée Emilie Plancard, née en 1883. Jean Jules Alexandre Bureau est né à Lille dans le Nord le 13 mars 1883, à son mariage, le 28 octobre 1907, il est dit ingénieur civil. Le mariage, qui se déroule à Carcassonne est grandiose et les témoins sont pour le moins influents : Robert Saurel, banquier à Carcassonne, Ernest Méra, ingénieur civil à Paris, Gaston Martine, conseiller du commerce extérieur à Lille et surtout Jean Argeliès, conseiller général de Seine-et-Oise à Paris et député de 1889 à 1910. Quant à Emilie Plancard, son épouse, elle décèdera le 2 janvier 1981 à l’âge de 97 ans, au 1 rue Voltaire à Carcassonne.
Le prochain billet sera consacré aux autres familles Plancard en France.

mercredi 6 octobre 2010

François Plancard : sa turbine latérale atmosphérique et sa statue de la République à Marcorignan...

Nous avions laissé François Plancard avant les vacances dans son atelier de la rue d’Iéna à Carcassonne au début des années 1880.
Ce fondeur va se diriger vers le matériel viticole et présenter au concours agricole régionale de Carcassonne de 1884, une pompe à vin pour laquelle il recevra une médaille de vermeil.
Toujours en 1884, François Plancard va présenter un moulin à vent révolutionnaire à l’exposition industrielle de Carcassonne. P. Castel, ingénieur des Arts et Manufactures, dans un article du Bulletin de la Société d’agriculture de l’Aude écrit : « M. François Plancard, fondeur-constructeur à Carcassonne a exposé un petit modèle d’un moteur à vent dont il est l’inventeur, qu’il désigne sous le nom de turbine latérale atmosphérique ». Passons sur les détails techniques pour en arriver au résultat : « Quelque soit la direction du vent, la turbine tourne toujours dans le même sens avec une vitesse variable suivant la force du vent. Il est très difficile de pouvoir émettre une opinion sur ce moteur d’après le petit modèle (une maquette) qui en a été exposé ; nous pensons cependant que ce moteur pourra donner un bon fonctionnement quand on ne lui demandera qu’un tout petit travail à effectuer. »
En 1885, un brevet est déposé, il est toujours disponible à l’INPI (L’institut National de la Propriété Intellectuelle). Rédigé de la main de François Plancard dans son atelier de la rue d’Iéna, il a sans doute été inspiré par son fils Michel (dont nous dévelloperons l’histoire dans un prochain billet) avec qui il est associé.
Deux ans plus tôt, en 1882, François Plancard entreprend de fondre la fontaine monumentale de la République situé place du 14e Juillet à Marcorignan, petit village de l’Aude. L’œuvre est de Eugène-Louis Lequesne, sculpteur parisien brillant. Cette œuvre fait partie de ses œuvres réalisée en série. Toujours est-il qu’il subsiste actuellement un fragment de cette fontaine (voir l'illustration du bas) sur la place et que la marque de François Plancard y est toujours aposée (Illustration du haut).
Entreprenant on l’a dit, François Plancard s’oriente après la crise du Phylloxéra vers de nouveaux produits comme en témoigne la publicité du billet précédant. « Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à 70 ans, François Plancard ne s’en laisse pas conter par l’adverversité et qu’avec dynamisme, il n’hésite pas à se lancer dans de nouvelles voies pour s’adapter à la nouvelle conjoncture économique » (In l’article de Pierre et Annick Fafeur : « La mécanique carcassonnaise au XIXe siècle », un article que l’on peut retrouver dans le Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, Tome XCVI, 1996).
François Plancard va décéder le 21 septembre 1909. Sa tombe monumentale au cimetière Saint-Michel de Carcassonne est toujours visible. Pour conclure, les époux Fafeur écrivent : « Les recensements de 1896 et de 1901 nous montrent la famille Plancard vivant modestement au 2 de l’Allée d’Iéna. Elle n’a pas de domestiques, signe évident pour l’époque d’un train de vie réduit. Par conséquent, François Plancard semble avoir cherché un compromis entre les besoins de l’entreprise et la famille (…) C’est donc un homme prudent et attentif aux problèmes de financement ». Plus audacieux, son fils Michel se heurtera à de gros problèmes. La suite au prochain billet.

mercredi 7 juillet 2010

François Plancard, serrurier et fondeur



Si au retour de ses années de campagnes militaires à travers l’Europe, Jean Plancard (1774-1825) reprend un métier lié au textile, aucun de ses enfants n’entrera véritablement dans cette branche qui devient de plus en plus précaire au fur et à mesure qu’on entre dans le XIXe siècle. Si certains de ses enfants débutent comme pareurs de draps, jamais ils ne poursuivront bien longtemps. C’est le cas de Pierre (1804-1857) qui deviendra serrurier et surtout de François (1819-1909) qui embrasse la même profession sur lequel nous nous pencherons à travers plusieurs billet tant son histoire est longue et riche. Tellement longue et riche que plusieurs publications font état de son histoire et qu’à l’heure actuelle, un chercheur de l’Université de Toulouse travaille, entre autre, sur lui et sa famille, c'est-à-dire la notre.
François Plancard est l’avant avant-dernier fils de Jean Plancard et d’Antoinette Bac. Né le 29 novembre 1819 à Carcassonne, l’homme ressemble à ses frères comme le montre sa fiche de recensement militaire : petit (1,59 m) et les cheveux noirs. Mais lui, ne va pas s’engager, il va même être exempté puisqu’il est dit « Frère d’un militaire en service », c'est-à-dire Gabriel.
François ne va pas s’engager dans la voie de son père Jean. Il laisse le textile de côté et prend la voie de la serrurerie, métier qu’il faut comprendre comme celui du travail du fer au sens large. Une formation qu’il acquiert visiblement sur le tas.
En juillet 1842, il épouse Jeanne Brezet née à Argens-Minervois et tisseuse de laine de profession. Le couple aura quatre garçons dont nous reparlerons.
Contrairement à la normale, ce n’est pas au début de sa carrière, mais à la fin, que François va changer d’orientation et ce, à la faveur de deux événements. Le premier, c’est le décès de Pierre Blechemit en 1875, une famille originaire du Creusot dont une branche vient installer une fonderie à Carcassonne (les informations concernant les Plancard, industriels carcassonnais, sont tirées de l’excellent article de Pierre et Annick Fafeur, une autre grande famille de fondeurs de la ville, intiutlé « La mécanique carcassonnaise au XIXe siècle », un article que l’on peut retrouver dans le Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, Tome XCVI, 1996).
Deux années après le décès de Pierre Blechemit, une partie de la fonderie est à vendre et c’est François Plancard, 58 ans, qui la rachète en empruntant 8.000 Francs et 18.000 pour acquérir un terrain de 625 m2 Allée d’Iéna en 1878 sur lequel il installe son entreprise. La seconde raison, c’est le développement fulgurant de la viticulture audoise et la mécanisation de ce travail.
Dans les Actes du LVIIe congrès de la fédération historique du Languedoc-Roussillon (Béziers, 1984), Claude Marquié estime que François Plancard disposait en 1885 « d’un fourneau pour le cuivre, d’un cubilot pour la fonte et d’une machine à vapeur de 14 CV ». Ce qui tend à prouver, souligne les époux Fafeur : « Qu’il avait assez bien réussi son projet ».
Une publicité (l'illustration de ce billet est une publicité plus tardive tirée de la même source), parue dans l’Annuaire de l’Aude de 1878 mentionne les possibilités de l’entreprise : « Construction et réparation de machines à vapeur et mécanisme en tout genre. Pièces de toutes sortes, avec ou sans modèle. Transmission de mouvements et moteurs hydrauliques. Dépôt de fontes ornées. Spécialité de pompes, fouloirs et pressoirs à vin. Fournitures de cave en tous genres. Grues de toutes formes et dimensions. Robinets, boîtes à clapets. Tuyaux et accessoires ». Mais il fera aussi bien d’autres choses comme « la fourniture de gargouilles en 1881 et d’une machine à hélice pour mouler les briques en 1884 » (In article Fafeur).
L’histoire ne s’arrête bien évidemment pas là. La suite au prochain billet…

mardi 29 juin 2010

Bienvenue à Hadrien !


Hadrien, le dernier « petit Plancard » en date et descendant direct de Jean Plancard et d’Antoinette Bac, est né le 17 juin dernier à la maternité de la clinique Claude Bernard de Metz (57). Il est le fils de Frédéric (de la branche de Gabriel né en 1812 à Carcassonne) et de Marie-Astrid Cordier.
Il valait bien un petit billet dans ce blog qui est consacré aux ancêtres mais aussi aux actualités de la famille.
Le prochain billet sera, lui, bien consacré à François Plancard et à sa descendance.

mardi 8 juin 2010

D'où vient le nom Plancard ?


Le patronyme Plancard est, selon toute vraisemblance lié au bois et provient, sonorité oblige, du Sud de la France. Soit qu’il désigne quelqu’un qui travaillait dans ce domaine, soit qui habitait sans doute à proximité d’un pont en mauvais état : un plancard, fait de planches mal ajustées.
Cependant, on trouve en France une commune de Haute-Garonne, dénommée Saint-Plancard (illustration). Mais là, rien à voir avec un pont. C’est en fait la forme locale de Saint-Pancrace, l’un des saints de glace. D’ailleurs l’église du lieu est placée sous ce vocable. Plancard pourrait alors, pourquoi pas, être la reprise en patronyme du nom de ce saint comme l’est le nom Martin par exemple.
Toujours en Haute-Garonne, la commune de Bonrepos-Riquet dispose d’un lieu-dit « Le Plancard » et dans l’Aveyron, un lieu-dit du village de Vabre-Tizac se nomme « Plancard ». Sans doute dans ce cas-là, ces lieux-dits sont-ils liés à un pont bancal se trouvant à cet endroit.
Plus étrange, on trouve dans le « Français familier populaire et argotique » de Pierre Enckell à la page 386 du volume consacré à 1870 : « La veuve Plancard » qui est synonyme de « le Mont de Piété », pour une raison inconnue.
Enfin, il faut savoir que « le plancard » était également une étoffe. L’article consacré au « Fleuret », dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, stipule : « Espèce de fil qui se fait avec la soie des cocons et le reste des cocons après qu’on a ôté toute la bonne soie, ou la soie des cocons de rebut. On donne le même nom aux étoffes faites de cette soie et à la sorte de toile de Bretagne qu’on appelle plancard et dont on fait un commerce aux Indes ».
En conclusion, l’origine du nom Plancard peut être multiple. Il est probable que la version du pont de bois est la bonne, mais n’oublions pas que les Plancard, à l’origine, travaillait l’étoffe…
Les prochains billets seront consacrés à François Plancard (frère de Gabriel, le fondateur de la branche en Algérie) et a sa descendance qui ont formé une véritable dynastie de serruriers-fondeurs à Carcassonne. François a même été le créateur d'une éolienne hors du commun. Un universitaire travaille actuellement sur ces personnes...

mercredi 2 juin 2010

Jean-Pierre Félix Plancard, prisonnier à Metz !


Difficile de retrouver la trace de ce premier fils de Gabriel Plancard (1812-1856). Inscrit à l’état-civile de Koléa (Algérie) sous le nom de Plancart avec un « t », il naît dans cette ville le 12 décembre 1849. A 18 ans, le 11 avril 1868, il s’engage dans l’armée (la tradition est respectée !) et plus précisément au 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique. Sa fiche est conservée aux archives du Service Historique de la Défense au Château de Vincennes.
Sa taille est de 1,70 m, il a le visage ovale, le front bas, les yeux noirs, le nez ordinaire, la bouche grande, le menton rond, les cheveux et les sourcils noirs.
Le chasseur de 2e Classe Plancard qui fera partie des 2e, 6e et 5e bataillon de ce régiment, reste en Afrique du Nord jusqu’en juillet 1870 date à laquelle il est incorporé dans l’Armée du Rhin le 2 juillet 1870.
La guerre fut déclarée à l’Allemagne le 19 juillet 1870. Les revers s’accumulent pour Napoléon III. Le général Bazaine s’enferme dans Metz avec une armée de près de 177.000 hommes dont Jean-Pierre Félix Plancard. Napoléon III capitule le 2 septembre 1871 à Sedan mais Bazaine tient dans Metz assiégé et capitule le 27 octobre. Trois jours plus tôt, Jean-Pierre Félix Plancard est « fait prisonnier de guerre à la capitulation de Metz rendue par suite des préliminaires de Paix ».(En illustration la porte dite des Allemands à Metz)
Voilà donc cet homme, bien loin de son Koléa natal et de sa résidence de Blida. Il reste un bel exemple d’histoire personnelle rencontrant la grande Histoire.
De retour en Algérie, certificat de bonne conduite en poche, il va exercer à Koléa la profession de restaurateur et, le 4 avril 1883 alors qu’il a 33 ans, il va épouser Marie Erminie Mairot âgée de 29 ans. Cette dernière est née en 1853 à Chasnans au lieu-dit « Les Granges », un petit village du Doubs où sa mère vit toujours au moment de son mariage. Le couple n’aura pas d’enfant. Jean-Pierre Félix décédant quelques mois après son mariage en 1883.
Le prochain billet sera consacré à l'origine et à la signification du nom Plancard.

mardi 25 mai 2010

Du nouveau sur Thérèse Joséphine Pierrot, l’épouse de Gabriel Plancard (1812-1856)

Dans un précédent billet, en suivant les mentions inscrites dans son acte de décès daté du samedi 7 juin 1873 à l’hôpital militaire de Blida (Algérie) on apprenait que Thérèse Joséphine Pierrot, l’épouse de Gabriel Plancard (fils de Jean et d’Antoinnette), enregistrée par erreur sous le nom de Pierron, était née à Paris aux alentours de 1826.
Il y a peu, grâce à l’informatisation des Archives de Paris j’ai pu retrouver rapidement sa trace au fil des fiches de l’état-civil reconstitué. En effet, les archives de l’état-civil parisien, antérieures à 1860, conservées à l’Hôtel de Ville ont été incendiées lors de l’insurrection de la Commune en mai 1871.
Toujours est-il qu’est conservée une fiche au nom de Thérèse Joséphine Pierrot. Cette dernière est née le vendredi 8 février 1828 au 128 faubourg Saint-Martin dans le Xe arrondissement. Son père est bien Denis Pierrot et sa mère Hélène Marie Geneviève Julie Giroux (tout deux mentionnés dans son acte de décès).
Son père est dit « corroyeur ». C’est est en fait une personne qui travail le cuir après le tannage. En fouillant un peu, on retrouve également la trace de Denis Pierrot qui va décéder à Paris, 5 rue des Filles-Dieu dans le Ve arrondissement (une rue aujourd’hui disparue) le lundi 7 avril 1845 à l’âge, nous dit l’acte, de 59 ans (donc né théoriquement en 1786). L’acte nous donne également son lieu de naissance : Painblanc, une petite commune de Bourgogne en Côte-d’Or où, grâce à la mise en ligne de l’état-civil conservé aux archives départementales, on peut mettre la main sur son acte de naissance. Il est né de Denis Pierrot et de Jeanne Clémencet.
Un petit tour sur le site Généanet va permettre de corroborer cette hypothèse : un internaute qui y a déposé sa généalogie fait mention de plusieurs Denis Pierrot nés à Painblanc à la même époque. Un seul enfant prénommé denis et né en 1786 ne va pas mourir en bas âge. Il est visiblement issu d’une famille originaire du département de la Meuse (55).
Il faudrait également pouvoir retrouver son acte de mariage avec Hélène Giroux. Ce dernier ne se trouve ni à Paris ni à Painblanc. Il est fort probable que cette personne soit née dans une commune de Côte-d’Or et qu’elle se soit mariée avec Denis Pierrot dans celle-ci. Quant à son acte de décès, il n’a pu être retrouvé lui non plus. Des recherches en perspective donc !
Le prochain billet concernera Jean-Pierre Félix Plancard, le premier fils de Gabriel Plancard et de Thérèse Joséphine Pierrot.Un jeune homme à qui il a arriver une mésaventure à Metz (57)...

mardi 4 mai 2010

13 floréal An VIII : Jean Plancard à la bataille d’Engen


Dans le dernier billet, nous avons vu comment Jean Plancard (1774-1825), Soldat de l’An I, s’est engagé dans les Volontaires Nationaux du Bataillon de l’Aude. Comment, dès 1793, il participe avec l’armée des Pyrénées Orientales aux guerres du Roussillon et comment de 1796 à 1797, avec la 4e Demi-Brigade d’Infanterie de Ligne, il met son fusil au service de la Première campagne d’Italie. (En illustration : une figurine d’un vétéran dans une vitrine du musée de l’Armée aux Invalides. Jean Plancard devait, A peu de chose près, porter ce style d’uniforme).
En 1798 et jusqu’à l’année suivante, il passe à l'Armée d’Angleterre qui était destinées, sous les ordres de Bonaparte, à envahir la Grande-Bretagne. Jean Plancard stationne donc au Havre avec sa formation mais l’invasion n’aura finalement jamais lieu. Les troupes ainsi constituées viendront aider à réduire la résistance chouanne en Vendée.
Enfin, en 1800, il passe avec la 4e Demi-Brigade aux armées de Hollande et du Rhin. C’est là que sa carrière militaire va trouver son terme. Et plus exactement le 13 floréal An VIII (le 3 mai 1800) à la bataille d’Engen en Souabe où il reçoit nous dit son dossier « un coup de feu à la jambe droite ». Des précisions sont données dans un court compte-rendu : « Un certificat d’un officier de santé de l’hôpital de Basle en date du 29 thermidor dernier (17 août 1800) joint à l’appui du présent atteste qu’il a reçu un coup de biscayen à la partie moyenne et postérieure de la jambe droite qui a traversé les jumeaux et soléaires (muscles situés derrière le genou) d’où résultent des cicatrices adhérentes qui l’empêchent d’exercer librement la progression (les hommes, à l’époque se déplaçaient à pied) et de continuer au service actif à l’armée ».
Un petit texte qui nous apprend que de Souabe, il a sans doute été soigné sur place d’abord puis a été transféré, non loin de là, dans un hôpital en Suisse à Bâle. On apprend que ses blessures sont invalidantes (une balle de biscayen est d’un calibre assez important) et qu’il a du en souffrir tout le reste de sa vie. Jean Plancard devait sérieusement boiter.
Le dossier « fait à Munich en Bavière » stipule aussi que Jean Plancard « est dans l’intention de se retirer à Carcassonne, département de l’Aude avec la pension à laquelle il a droit de prétendre ».
Suit le calcul de sa solde de retraite basé sur le temps passé aux armées qui est de 8 ans, 3 mois et 18 jours. Ces huit années étant toutes des années de campagnes, elles comptent donc pour deux soit 120 francs de retraite militaire. Années auxquelles il faut rajouter une pension pour sa blessure : 150 francs et 2,5 francs pour les 3 mois et 18 jours restants. Jean Plancard touchait donc 272,5 francs et non 172,5 comme écrit dans un précédent billet (erreur de lecture). Cette somme est confirmée par la lettre de sa fille Geneniève Plancard dans sa lettre au ministre de la Guerre : « Il a été retraité vers 1800, écrit-elle, avec une pension de 300 francs dont il jouit jusqu’à sa mort arrivée en 1825 ». La somme est donc rondelette et a permis d’assurer à sa famille une existence et un avenir meilleurs.
Si l’on résume son histoire, voilà donc, chose rare pour l’époque et pour un homme de sa condition, une personne qui a sillonné l’Europe et la France, du Languedoc à la Normandie, de l’Espagne à l’Allemagne en passant par la Hollande, la Suisse et l’Italie. Un vrai destin.
Le prochain billet sera consacré aux recherches sur la parisienne Thérèse Joséphine Pierrot, l’épouse de Gabriel Plancard (1812-1856).

samedi 17 avril 2010

Jean Plancard, fusilier à « L’Impétueuse »

On l’a dit dans un précédent billet, le premier métier de Jean Plancard (1774 – 1825) était militaire. Il le serait sans doute resté si une balle de biscayen (un mousquet de gros calibre) ne l’avait contraint à stopper brutalement sa carrière en 1800.
Mais commençons par le commencement, car depuis quelques jours, grâce à son dossier de pension conservé au Service Historique des Armées situé au Château de Vincennes, on en sait beaucoup plus sur son passé. Et quel passé.
Ce dossier consiste en quelques feuillets riches de renseignements. Le premier document est une lettre. Celle de Geneviève Plancard, la fille de Jean qui écrit en décembre 1866 au ministre de la Guerre pour obtenir les états de service de son père. Pour quelle raison ? Mystère. Peut-être pour montrer à sa famille les exploits de cet homme.
On y trouve d’abord des traces de son engagement à l’âge de 18 ans, le 4 août 1792, comme « fusilier » (fantassin) au Bataillon de l’Aude « qui fait actuellement partie » lit-on de la 4e demi-bridage d’Infanterie de Ligne. Il a toujours été en activité de service jusqu’à ce jour ». Il fait d’ailleurs partie du 6e Bataillon de la 5e Compagnie de cette 4e demi-brigade surnommée « L’Impétueuse » tant elle s’est couverte de gloire durant les guerres de la Révolution et du Consulat.
Jean Plancard, Volontaire National, est donc Soldat de l’An I. Pendant huit années consécutives, cet homme sera de toutes les batailles dont certaines laisseront leur nom dans les livres d’histoire.
D’abord de 1793 à 1795, il va participer avec l’Armée des Pyrénnées Orientales aux guerres du Roussillon.
De 1796 à 1797, il intègre l’Armée d’Italie et va suivre le général Bonaparte dans ce que l’on appelle « la Première campagne d’Italie ». Jean Plancard participera à des batailles célèbres : Lodi, Arcole, Castiglione, Rivoli… où la 4e demi-brigade a pris une part certaine.
Voilà pour la première partie de l’histoire Jean Plancard avant son retour à Carcassonne (certains mots de ce texte sont cliquables et renvoient sur des pages les expliquant). La suite au prochain billet.

dimanche 28 mars 2010

Gabriel Plancard, le fondateur de la branche en Algérie


Celui-ci me tient particulièrement à cœur. Que d’années je l’ai cherché. Il a hanté mes jours. A croire qu’avant l’Algérie, la famille Plancard n’existait pas ! Et puis tout à coup, c’est lui qui m’a ouvert la voie des Plancard de Carcassonne. Mais je ne connais pas encore tous les détails de son histoire, loin s’en faut. Il me tient à cœur aussi, car son prénom va devenir récurrent pour les garçons de cette branche jusqu’au milieu du XXe siècle. Le dernier étant mon père né en 1943.
Si son frère Jean ne fait que combattre en Algérie et que Guillaume y meurt. Gabriel, lui, va s’y établir définitivement. Né à Carcassonne le 10 juillet 1812, il devance le recensement et s’engage (ça devient une tradition) au 20e Régiment d’Infanterie de Ligne le 10 mars 1832. Il prête serment lui aussi de « servir le Roi (Louis-Philippe Ier) avec honneur et fidélité. De son parcours dans l’armée on ne sait rien sinon quelques détails physiques : consignés dans sa fiche militaire. Il mesure 1,60 m, il a les cheveux noirs, le front bas, les yeux gris, le nez épaté, la bouche moyenne, le menton rond et le visage ovale, il a le teint brun et une cicatrice au front.
Impossible également de retrouver son acte de mariage avec Thérèse Joséphine Pierrot, une Parisienne née vers 1826 qui selon la rumeur, aurait été cantinière dans son régiment. Où a lieu l’union : pas à Carcassonne en tout cas et visiblement pas en Algérie, les archives n’en portent mention. Peut-être à Paris, mais l’état-civil ayant totalement brûlé pendant la Commune et ayant été reconstitué a posteriori, il est très lacunaire.
Le premier enfant du couple (qui en aura cinq) naît le 12 décembre 1849, il se prénomme Jean-Pierre Félix et naît à Koléa en Algérie (il aura, lui aussi un parcours militaire assez étonnant).
A cette époque, Gabriel Plancard a quitté l’armée et exerce la profession de Garde Forestier à Joinville, un écart de Blida, où il occupe une maison forestière. Il occupe un poste qui est sans doute un emploi réservé aux anciens militaires, puisqu’il exerce son métier sur les terres du prince de Joinville, l’un des fils de Louis-Philipe.
Gabriel Plancard décèdera le 29 juillet 1856 à Blida à l’âge de 44 ans.
Son épouse, née Thérèse Joséphine Pierrot, lui survivra en quelques années et décèdera à 47 ans le 7 juin 1873. La encore, la difficulté a été de retrouver son acte de décès. Ce n’est qu’en consultant l’acte de mariage de l’une de ses filles, Marie-Eugénie Sabine que l’on apprend que son décès a été enregistré au nom de Pierron et non à celui de Pierrot.
Née à Paris, elle exerce la profession de « repasseuse » et a, après la mort de Gabriel Plancard, une histoire assez particulière.
En effet, dans les archives, on s’aperçoit aussi qu’en 1871, le 12 juin (elle a 44 ans), elle donne naissance à une fille prénommée Félicie Joséphine. L’acte stipule qu’elle habite rue de l’Orangerie et que le père est dit « Inconnu ». La déclaration est faite par la sage-femme qui lit-on « a assisté à l’accouchement ». Il faut, là encore, lire l’acte de mariage de sa fille dans lequel le couple souhaite reconnaître plusieurs enfants, dont Félicie Joséphine qui n’est donc pas la fille de Thérèse Joséphine Pierrot. Cette dernière a décidé de la reconnaître et par là d’être à l’origine d’un faux en complicité avec la sage-femme (ce qui est relativement rare dans les archives), pour une pure question de convenance : Marie-Eugénie Sabine est mineure (17 ans) et non mariée au moment où elle accouche. Une chose particulièrement mal vue à l’époque.
Le prochain billet sera consacré à une partie de la carrière militaire de Jean Plancard, suite aux recherches effectuées aux Service Historique de la Défense.

mardi 16 mars 2010

Guillaume Plancard, militaire en Algérie


Finalement, on ne sait pas grand-chose de cet homme, mort à 30 ans dans des conditions tragiques en Algérie. Sinon ce que nous disent les documents administratifs qui ne laissent rien percer de l’atmosphère.
Il est né à Carcassonne le 23 mai 1815 de Jean et Antoinette Plancard dont il est le 9e enfant. Engagé volontaire, comme ses frères au 20e Régiment d’Infanterie de Ligne, il est incorporé le 12 mai 1839 et part pour l’Algérie. Au moment où il entre dans l’armée, il mesure 1,615 m et exerce la profession de forgeron. (Illustration : extrait du registre conservé aux Archives Départementales de l’Aude).
Visiblement très forte tête, il est transféré dans une formation disciplinaire. En effet, ces formations ont pour but d’accueillir des soldats dont l’indiscipline réitérée n’a pu être corrigée par les punitions habituelles de l’Armée.
Une lourde procédure est à la base de l’envoi des récalcitrants dans ces bataillons disciplinaires.
Gageons que les travaux effectués par ces hommes devaient être éprouvants et effectués dans des conditions particulièrement harassantes. Toujours est-il que Guillaume Plancard finit ses jours seul à l’hôpital militaire d’El Arrouch, en plein été, le 10 août 1845. El Arrouch est situé au Nord-Est de l’Algérie à quelques kilomètres de Philippeville (aujourd’hui Skikda).
Voici ce que dit son acte de décès, retranscrit sur les registres de Carcassonne : « Extrait mortuaire – Commune d’El Arrouch – Armée d’Afrique – Hôpital militaire d’El Arrouch. Du registre des décès dudit hôpital a été extrait ce qui suit. Le sieur Plancard Guillaume, fusilier à 5e compagnie de fusiliers de discipline (…) est entré au dit hôpital le sept du mois d’août de l’an 1845 et y est décédé le dix du mois d’août de l’an 1845 à quatre heures du soir par suite de fièvre intermittente pernicieuse ». Célibataire, cet homme n’a pas eu de descendance. Son corps n’a jamais été rapatrié à Carcassonne.

mercredi 10 mars 2010

Les Plancard, une famille de militaires


C’est en tout cas le constat que l’on peut faire en consultant les documents conservés aux Archives départementales de l’Aude à Carcassonne.
A commencer par le père : Jean Plancard(1774-1825) dont on voit sur l’illustration la signature. Si son parcours sous les drapeaux devrait être mieux connu dans quelques mois (un dossier à son nom est conservé aux Archives militaires), on sait, pas son acte de décès qu’il était militaire avant d’embrasser une profession liée au textile.
Pensionné, il touche chaque année un pécule. Tout est inscrit sur des registres : il est « fusilier » autrement dit fantassin, et empoche annuellement la somme de 172,5 francs qui, sans être une fortune, est assez rondelette pour l’époque. Elle a permis sans doute, au couple et à leurs enfants, d’améliorer l’ordinaire et de s’élever dans la hiérarchie sociale. Leurs enfants et petits-enfants, occuperont en effet des emplois sortant de l’ordinaire. Nous y reviendrons.
Le régiment dans lequel il servait n’est pas encore connu, mais gageons qu’il s’agissait du 20e Régiment d’Infanterie de Ligne (dans lequel s’engageront trois de ses six fils vivants). Jean Plancard est sans doute devenu militaire en 1793. D’abord, c’est l’année de la mort de son père qui coïncide avec la Levée en Masse. En effet, à cette date, la Convention Nationale décide d’enrôler 300.000 hommes. Des listes sont conservées aux archives de l’Aude mais le nom de Jean Plancard n’y figure pas. Ce qui ne veut rien dire puisque ces sources sont lacunaires.
Il est donc sans doute alors ce que l’on appelle un « Soldat de l’An II », il pourrait donc avoir participé aux guerres et aux batailles révolutionnaires. Son histoire sera mieux connue d’ici peu.
Pour trois de ses fils : Antoine né en 1802 et Pierre né en 1803 et François né en 1819 (exempté car ayant un frère sous les drapeaux), pas de trace (pour l’instant) d’un quelconque parcours militaire. Il n’en n’est pas de même pour Jean né en 1809, Gabriel né en 1812 et Guillaume né en 1815 qui aura une fin tragique.
Nous ne traiterons dans ce billet que du cas de Jean. Né le 17 janvier 1809, il s’engage pour huit ans au 20e Régiment d’Infanterie de Ligne le 20 avril 1830 après avoir promis « de servir le Roi (Charles X) avec fidélité et honneur ». Ce régiment, sera celui qui, la même année débarquera à Sidi Ferruch lors de la conquête de l’Algérie et participera à la prise d’Alger.
Sa fiche donne quelques détails physiques : il mesure 1,655 m, il a les cheveux châtains et crépus, les yeux gris, le nez court, la bouche grande, le menton rond et le visage ovale.
Sur l’acte de mariage de Jean Plancard, fils de Jean, daté du 29 janvier 1838 avec Antoinette Maillabian (21 ans), il exerce la profession de Sergent dans ledit régiment et est dit « en congé illimité » puisqu’il vient de terminer ses huit années d’engagement. Il ne terminera pas sa carrière dans l’armée et décèdera dans son lit le 25 janvier 1867 à Carcassonne à l’âge de 58 ans. Entre temps il aura épousé, Anne Canis, une tisserande de 43 ans en 1852. Sur cet acte, il est dit « pareur de drap ». Jean n’aura pas de descendance.
Ces engagements dans l’armée montre aussi une chose : le déclin de l’activité textile de Carcassonne, qui au milieu du XIXe siècle connaît une crise et pousse ses habitants soit à trouver du travail dans d’autres secteurs soit à obtenir des revenus complémentaires.
Voilà pour le premier des frères Plancard devenus militaires. Le prochain billet concernera Guillaume (1815-1845) et le suivant Gabriel (1812-1856).

mercredi 3 mars 2010

Jean Plancard et Antoinette Bac


Il faut bien débuter quelque part l’histoire des Plancard. Les recherches permettront peut-être de remonter un peu plus haut dans le temps, mais pour l’heure, ce couple tiendra lieu de point de départ. Son histoire est aussi l’histoire d’une lente ascension sociale des lices de la Cité de Carcassonne au centre-ville.
Jean Plancard est né à la Cité, quartier très populaire à l’époque le dimanche 20 février 1774 « à huit heures du soir » souligne le curé qui le baptisa le lendemain. Son père, prénommé Jean comme lui, signe l’acte « Jean Plancart » avec un « t » (l’orthographe des noms étant encore parfois aléatoire et phonétique). Ce dernier est né en 1736 à Carcassonne (il y décèdera le 25 février 1793) et exerce la profession d’embriseur, une profession liée au textile qui fait les grandes heures de la ville de Carcassonne. Sur sa mère, Marie Oulive (ou Olive), on ne sait rien pour l’instant.
En 1774, Jean Plancard, est sans doute le premier enfant du couple. Naîtra ensuite ses frère et sœurs Jean-Baptiste en 1777, Jeanne-Marie en 1780 (elle décèdera en 1783) et Guillaumette en 1795.
Antoinette Bac, elle, voit le jour le jeudi 7 juin 1781 à Carcassonne de Jean Bac, tisserand et de Marguerite Artiger, tisserande. Le couple aura aussi Pierre, né en 1780.
Jean Plancard, 27 ans et Antoinette Bac, 20 ans, se marient le 29 nivôse An X, soit le lundi 28 décembre 1801 à Carcassonne alors qu’Antoinette est enceinte d’environ trois mois, puisqu’elle donnera naissance à son premier enfant, Antoine Plancard, le 23 prairial An X (17 juin 1802). Cet acte de naissance, conservé aux archives départementales de l’Aude, nous donne de précieux renseignements. D’abord que le couple est domicilié à la Cité de Carcassonne et que Jean Plancard est pareur de draps, mais aussi qu’il ne sait pas signer. Au fil des naissances du couple (jusqu’en 1823), on peut constater (ce qui donnera lieu à un prochain billet) que le couple ne reste pas à la Cité mais atteint le centre-ville rapidement, signe d’une plus grande aisance. En outre, Jean Plancard, finit par signer, d’une façon malhabile, les actes de naissance de ses enfants à partir de 1810. Ils auront 13 enfants dont six mourront en bas âge.
Quand Antoinette décède, le lundi 22 août 1853 à l’âge de 72 ans, elle est dite « ravaudeuse » et habite le 1 rue de la Mairie, en plein centre de la ville. A cette date, Jean Plancard est mort depuis plus de 25 ans, le lundi 6 juin 1825 à 51 ans. Si l’on se rend compte dans cet acte que le couple habite déjà rue de la Mairie à cette époque, on apprend une chose plus intéressante encore : Jean Plancard, outre son métier de pareur de draps, est dit aussi : « militaire retraité ». Un fait capital dans l’histoire de la famille et qui sera développé dans un prochain billet.

vendredi 19 février 2010

Pourquoi ce blog ?

A force de recherches et de travaux généalogiques sur la famille Plancard dont le berceau est la ville de Carcassonne dans l'Aude, il fallait un espace commun afin de mettre à la disposition de tous ses membres des informations, des anecdotes, des renseignements et des histoires concernant cette famille et certains de ses représentants méritant un coup de projecteur.
En espérant également, créer ou recréer un lien avec ceux qui sont intéressés de près ou de loin par l'histoire familiale.