lundi 12 juin 2017

J comme... Jocko le rhum qu'il vous faut !

Des publicités pour les diverses sociétés Plancard de Carcassonne fleurissent un peu partout dans les pages des quotidiens anciens : labourage à la vapeur, automobile, fonderie... j'en passe. Toujours en rapport avec le métal. Comme celle-ci du 21 mars 1920 :

Pour obtenir la page où se trouve cette publicité, il suffit de cliquer sur cette légende.

Mais l'une d'elle, qui se répète plusieurs jours d'affilée, paraît donc entre autres dans "Le Rappel de l'Aude" du 6 juillet 1892.

Cette publicité vante le "Rhum Jocko". A part d'anciennes bouteilles, je n'ai pas trouvé de renseignements sur ce remontant. Pourtant, la publicité est formelle : "La réputation du Rhum de la plantation JOCKO, de la Martinique, n'est plus à faire". Dont acte.

On peut retrouver cette publicité en cliquant sur cette légende
On apprend aussi qu'il est "très hygiénique par les grandes chaleurs"... Un slogan qu'on ne verrait plus de nos jours.

Ce qui est intéressant, ce ne sont pas ses usages très nombreux, mais l'endroit où l'on peut se le procurer.
L'amateur de remontants "veloutés" peut donc le trouver chez Plancard évidemment !

Mais je ne savais pas qu'un épicier se trouvait dans les rangs de ma famille Carcassonnaise. La boutique était donc située Grand'Rue, près du musée. Le musée aujourd'hui, se trouve rue de Verdun. En 1892, la bataille du même nom n'avait pas encore eu lieu...

Alors, j'ai cherché un moment avant de mettre la main dessus. Le Plancard en question est un certain Jacques né le 31 janvier 1851 à Carcassonne et mort en 1927. Il est le fils de François et de Jeanne Brezet et le neveu de mon aïeul Gabriel.

Il épouse en 1877 à Carcassonne, Marguerite Izard qui est épicière. Au moment de son  mariage, elle est dite née à Fanjeaux dans l'Aude en 1854 (mais elle n'apparaît pas sur les registres de naissances de cette commune !) Elle est domiciliée avec sa mère au 3 Grand-Rue. Très sûrement l'adresse de la fameuse épicerie.

Si l'on imagine que le 3 Grand-Rue est devenu le 3 rue de Verdun dans les années 1920, l'échoppe de Jacques et Marguerite Plancard est alors sans doute devenue un restaurant Vietnamien :



On peut aussi bien imaginer l'entrée de la boutique qui ressemble davantage à une épicerie qu'à un restaurant si l'on fait abstraction du décor de pagode.

Enfin, si l'on regarde de plus près cet acte, on remarque d'abord que son père Jean-Baptiste Izard, cultivateur est mort en 1858 à Mirepoix dans l'Ariège. Et que sa mère, Catherine Marty est aussi épicière.

Marty, Marty... Mais oui, l'autre épicerie qui vend le fameux rhum Jocko est l'épicier Marty, rue Victor-Hugo, à deux pas de la rue de Verdun dans la Bastide Saint-Louis. Reste maintenant à établir le lien familial entre ces deux épiceries.

Voilà encore une belle avancée généalogique grâce à un simple encart publicitaire...













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