mardi 9 juin 2015

H comme ... A Etupes, un Hélicoptère posé sur une tombe !

Une plaque de bronze sur une dalle de marbre :


Mais pas n'importe quelle plaque : un homme aux commande d'un hélicoptère flanqué d'un résistant torse nu et mitraillette au poing et d'un pompier de Paris.Une stèle qui honore le lieutenant-colonel Frédéric Curie (1906-1956), né à Etupes. Il est le fils de Louis Emile et de Doriot Anna Catherine (la sœur de mon arrière-arrière grand-père Charles dont j'ai parlé à la lettre B de ce challenge).

Frédéric Curie épouse en 1928 à Lyon, Hélène Graff, la soeur de mon arrière-grand-mère Alice (elle même femme d'Alfred Doriot, le fils de Charles Doriot...). Hélène est décédée en 1993.

Résistant de la première heure et créateur de réseau de résistance "Sécurité Parisienne", il est aussi le pionnier du sauvetage héliporté en France et créateur du Groupement Hélicoptère de la Sécurité-Civile qui existe toujours.Sans oublier qu'il mis sur pied l'embryon de l'école nationale des sapeurs-pompiers... Tout est expliqué sur son site biographique : Frédéric Curie.

Pour revenir à cette plaque, je ne connaissais pas son histoire totalement. Je savais qu'il y en avait trois exemplaires : une sur sa tombe, une sur la base de Nîmes-Garons, l'échelon central du Groupement Hélicoptère qui a été baptisé en 2007 "Base lieutenant-colonel Frédéric Curie" par Michèle Alliot-Marie. Et une dernière qui est désormais repositionné au 26 rue Chaptal dans le 9e arrondissement de Paris, et qui fut l'emplacement des bureaux et du logement de Frédéric Curie.

Je savais aussi que l'oeuvre avait été réalisée par le maître sculpteur Helbert.

Mais en cherchant sur internet des renseignements sur Frédéric Curie, je suis tombé sur le site d'un bouquiniste qui proposait une revue où l'on parlait de lui. Je l'achète.

Il s'agit en fait de "La chaîne d'union" de mars 1957, parue quelques mois après son décès. Revue maçonnique éditée par Victor Gloton, elle publie l'un des textes lus sur la tombe de Curie au moment de son enterrement.

Franc-maçon depuis 1933, Frédéic Curie a été initié à la loge "Les Amis éprouvés" à Montbéliard. A paris, il était membre d'un des plus célèbres ateliers du Grand Orient de France : "La Clémente Amitié".

Outre ce texte dont j'avais l'original dans mes archives, la revue mentionne aussi une souscription pour "Le monument Curie" à l'initiative de la revue "Protection civile". Et le fameux monument y est décrit :

"Ce monument sera érigé dans la cour du Centre d'instruction, 26 rue Chaptal. Il comprend une stèle en bronze reproduisant les traits de Frédéric Curie au "manche à balai" de son hélicoptère, flaqué de deux bas-reliefs de marbre évoquant le courage de Curie à la tête des pompiers de Paris dans un incendie et l'action devant l'ennemi à la prise de Paris au corps franc de "Sécurité Parisienne"..."

Alors bien sûr, ce n'est pas le même monument. Des modifications ont été faites pour arriver à ces trois plaques de bronze. Mais l'ensemble des actions décrites dans ce projet sont reproduites.

C'était sans compter sur la perspicacité et la ténacité d'un pompier de Paris qui a retrouvé chez le sculpteur, l'ébauche du projet original en tout point conforme à la description de la revue :






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