Le mur d'enceinte est plutôt bas. Et du parapet dépassent qui une colonne brisée, qui l'arrière d'un petit monument.
Pour arriver au cimetière, il faut emprunter la rue du Grand-Chemin. Un nom prédestiné...
Le cimetière se trouve sur la gauche. Et les deux stèles qui dépassent présentent une particularité que je n'ai remarqué qu'il y a peu : les noms de la famille à laquelle appartient la tombe est aussi inscrit sur l'arrière du monument ! Il est aussi inscrit sur l'avant.
L'une affiche Doriot-Lyon (nous y reviendrons le 13 juin) et l'autre Pechin-Doriot.
Histoire peut-être de bien montrer leur puissance même après la mort.
Une particularité qui m'en a rappelé une autre.
Alors que je préparais une conférence sur un bienfaiteur de la bibliothèque et du musée de Verdun, je suis allé faire un brin de généalogie au cimetière du Faubourg-Pavé de Verdun (55) où il est enterré au milieu de sa famille. Illsutre s'il en est. Jean François Didier d'Attel de Luttange repose à côté de s mère et des ses grands-parents. Mais aussi vers ses nièces et neveux.
Les tombes sont anciennes, JFD d'Atelle étant née au XVIIIe siècle. Mais une petit plaque a attiré mon attention. Elle devait autrefois avoir été fixée sur l'une des tombes. Elle est actuellement juste posée au pied d'une autre stèle.
Elle comporte deux noms : Marguerite Strachey née de Roche (1794-1879) et son jeune fils Gabriel (1828-1831). La surprise vient quand on la retourne :
La plaque est usée, mais les inscriptions sont encore lisibles (la photo est mauvaise mais on distingue quelques lettres). Dans le sens de la hauteur cette fois-ci, on s'aperçoit qu’elle comporte une autre gravure !
La personne mentionnée est Marguerite Humbert, rentière à Verdun, toujours demoiselle la soixantaine passée et qui est morte en janvier 1860 ! J’ai cherché, elle habitait rue Chevert à Verdun, actuelle rue de la 7e DB USA et n’a absolument aucun lien de parenté avec les familles STrachey, de Roche ou d'Attel !
On en déduit donc que cette plaque a été réemployée au moment du décès de Marguerite Strachey en 1879. La tombe de la demoiselle Humbert morte 20 ans auparavant a peut-être été relevée (faute de famille) et la plaque récupérée par le marbrier qui l’a réutilisée en 1879.
C'est pour le moment, le seul exemple de plaque double-face que j'ai pu trouver.
2 commentaires:
C'est la première fois que j'entends parler de tombes double-faces ou de réutilisation de plaques ; les curés recyclaient bien leurs feuillets !
Toutefois, il serait intéressant de savoir si c'est une pratique normale ou un cas de malhonnêteté des pompes funèbres.
Merci Sophie pour ce commentaire. Pour ma part, j'ai déjà vu ailleurs des tombes double-faces, mais il est vrai que c'est assez rare. Mais jamais encore du réemploi de plaques gravées. Je ne pense pas que ce soir de la malhonnêteté mais juste une pratique qui devaient être courante pour ne pas "gâcher" la matière. Quant à savoir si ce fait était monnaie courante, difficile de le savoir.... il faudrait aller dévisser de nombreuses stèles. Délicat !
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