Je vous ai déjà parlé de Victorine Roussel née le 7 octobre 1893 à Laignelet en Ille et Villaine. Elle est l'arrière-grand-mère de ma compagne. Elle épousa en 1910 Pierre Jean Marie Cordier, né à Parcé (35) et mort dans un hôpital militaire de Chaumont en 1915. Il laissèrent un orphelin Pierre Hyacinthe Cordier né en 1911, nous y reviendrons.
C'est une histoire de coïncidences que je vais vous raconter. Et de répétitions.
En effet, Victorine Roussel a 16 ans lorsqu'elle se marie. Dans son acte de mariage, il est précisé que ses parents son décédés : son père Victor Roussel le 16 novembre 1901, Victorine a 7 ans. Mais voilà, elle avait déjà perdu sa mère Joséphine Jeanne née Piron, le 4 juillet 1895, Victorine n'avait pas deux ans. Après la mort de sa première épouse, Victor Roussel s'était remarié.
La voilà donc orpheline en 1901, à la mort de son père. La seconde épouse de Victor Roussel ne s'en occupera pas. Son acte de mariage stipule qu'elle est la pupille de Joseph Roussel de Fleurigné son oncle. Et qu'elle a été "autorisée à contracter mariage par une délibération de son conseil de famille en date du trente avril présente année".
Voilà l'orpheline mariée en 1910, mère onze mois plus tard en avril 1911 et décédée le 26 juillet 1913 à Fougères (35). Elle meurt à l'hôpital, sans doute en couche. Elle a 19 ans.
On l'a dit sans un billet précédent, le fils issus de ce couple, Pierre Hyacinthe Cordier, le grand-père de ma compagne va se retrouver dans un orphelinat dont il ne s'échappera qu'avec son engagement dans l'armée, le 9 septembre 1929 au 24e BCP, rengagé plusieurs fois, il est nommé sergent en 1934. C'est au cours d'une de ses mutations en 1936 à Nice, qu'il épouse Paulette Prémont
La rencontre est fortuite. La famille de Paulette est basée en Haute-Saône. Paulette travaille à Nice. Pourtant, Paulette a une histoire similaire à celle de son mari. En effet, elle naît à Paris le 31 mai 1913 de père inconnu. Sa mère, Delphine Prémont est née en 1890 en Haute-Saône, à Bourguignon-lès-Morey et travaille comme fille de salle à l'hôpital Cochin.
Mais on connaît le père Paulette : Jules Hautemayou, né à Paris en 1895, lui même né de père inconnu, il meurt de ses blessures sous l'uniforme du 4e Régiment de Zouaves et Tirailleurs le 15 septembre 1916 à Amiens dans la Somme. Delphine Prémont le suit dans la tombe le 2 décembre 1916 à Paris atteinte de tuberculose.
La petite Paulette a trois ans. La petite orpheline est recueillie chez ses grands-parents maternelle en Haute-Saône.
Une succession de deuils donc, d'enfants orphelins qui se rencontrent, des situations qui se répètent sur plusieurs générations. Mais cette succession d'enfants uniques et d'orphelins laissent derrière eux tout de même plusieurs dizaines de descendants à l'heure actuelle...
Delphine Prémont (sous la croix) |
Jules Hautemayou (sous la croix) |
1 commentaire:
"Misery loves company". Mes parents ont tous deux perdus leur mere tres jeunes et chacun a eu une maratre infernale. Est-ce a cause de ces experiences communes qu'ils ont sympathises lors du mariage de leur copain et copine et qu'ils se sont revus ensuite et finalement maries? Annick H.
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