mardi 7 juin 2016

F comme les Films de Famille

Tout le monde n'a pas cette chance. Je le sais. Et pourtant parfois, je peste de ne pas avoir le timbre des voix et de l'ambiance !

En 1993, au décès d'Hélène Curie, la sœur de mon arrière-grand-mère Alice Doriot, dormaient depuis des décennies, des bobines de film 9 mm dans une cantine militaire. Les boîtes de métal n'affichaient que des titres abscons pour moi. Le projecteur avait depuis belle lurette disparu des écrans radar...

Les films ont été portés chez un photographe qui a transféré les images sur des cassettes vidéo en y mettant une musique de fond. C'est en famille que j'ai glissé le rectangle de plastique dans le magnétoscope. Ma grand-mère s'est redécouverte petite fille en compagnie de son frère et de sa sœur, de sa mère décédée en 1982, de son père mort en 1945 qui remonte la rue où j'ai vécu en tenant le guidon de son vélo.

Dans le jardin, un homme repique des salades, c'est Maurice Graff, le père d'Alice... Les images sont du début des années 1930. Elles ont été filmées par Frédéric Curie, l'époux d'Hélène, enfant d'Etupes et officier des sapeurs-pompiers de Paris. Plus loin on voit son père sortant de son café, les fontaines, les usines du village... Toute une vie aujourd'hui disparue. Aujourd'hui, toute les personnes présentes sur la pellicule dont mortes. Voici quelques exemples à travers des captures d'écran.

Mon arrière-grand-père Alfred Doriot (1937-Capture d'écran)
Mais ce n'est pas tout. Outre les exercices de pompiers dans des casernes parisiennes, Frédéric Curie filme
l'Exposition Universelle de 1937à Paris.






Maurice Graff, le père de mon arrière-grand-mère Alice à Etupes.


Plus tard, le 26 août 1944, placé sous l'Arc de Triomphe, il capte l'image du général de Gaulle déposant une gerbe avant sa descente des Champs-Elysées.

Ces bobines recèlent plus de deux heures d'images animées. Dont un morceau d'étape dans le Var du Tour de France 1937 mais aussi des scènes de vacances au Lavandou où le couple passaient ses vacances avant et après la Seconde Guerre mondiale.

La sœur (en père Noël) de ma grand-mère, son frère et Jose, un enfant réfugié
de la Guerre d'Espagne recueilli par mes arrières-grands-parents
(1937 - Capture d'écran)
Les images de la maison dans laquelle ils sont reçus au Lavandou est filmée sous toutes les coutures. Elle s'appelle "La petite maison". Je sais, par des documents personnels, que le propriétaire est appelé : "Le père Rochet". Sans plus.

Frédéric Curie filmé au Lavandou (Années 1930-Capture d'écran)

Récemment, j'ai retrouvé la trace de cette maison. J'y suis même allé. C'était bien elle.
Et la propriétaire actuelle, se souvient bien du "père Rochet", François de son prénom. Puisqu'il n'est autre que son grand-oncle et qu'elle vit toujours dans cette maison !
François Rochet devant sa maison du Lavandou (Années 1930-Capture d'écran).


Prochainement, je dois me rendre dans le Var pour allez lui rendre visite.

Et en savoir davantage sur ce "père Rochet". Et ainsi retrouver une nouvelle pièce du puzzle de mon histoire familiale...

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