lundi 6 juin 2016

E comme Etre là le 29 février à Béthelainville

Le traumatisme avait été si grand. Le souvenir si présent chez mon arrière-grand-mère Alice Doriot née Graff, sa sœur Hélène Curie et ma grand-mère Liliane, que je ne pouvais ne pas me rendre dans ce petit village de Meuse.

Que de fois ai-je entendu l'histoire de l'oncle Georges décapité par un obus tombé à ses pieds pendant la Bataille de Verdun. Fauché à 24 ans. Ses camarades attristés de perdre la gentillesse même. Des lettres à foison. Des documents. Son portefeuille troué d'éclat d'obus. Sa chevalière confectionnée dans les tranchées et où sont gravées les initiales GG, Georges Graff. Un petit médaillon, des photos...

 Je lui avais déjà consacré des articles sur ce blog comme celui-ci, expliquant sa mort.

Le hasard a voulu que je vive près de Verdun.
Cette année est celle du Centenaire de la Bataille. Et Georges Graff, né à Beaucourt (90) en 1892, est mort le 29 février 1916 à 15 h 30 à Béthelainville sous l'uniforme du 114e RAL "à l'entrée du village, à 100 mètres du cimetière où il est enterré", écrivait un de ses camarades, Raymond Cuvillier qui reviendra tous les ans sur les lieux du drame avec ma famille.

Je me suis renseigné sur le lieu de l'ancien cimetière militaire de la localité. Les tombes ayant été rassemblées autour de l'église après la guerre. Georges, lui, avait regagné le caveau familial de Montbéliard en 1921 om il repose toujours.

Effectivement, il était bien situé à l'une des entrée du village.


 

Le 29 février dernier je me suis rendu à Béthelainville à 15 h 30. Quelques minutes. Juste pour être là, 100 ans après à l'endroit et à l'heure où tout à basculé...

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