dimanche 31 octobre 2010

Y-a-t-il d'autres familles Plancard en France ?


La réponse est oui. Oui, il y d’autres familles Plancard en France. Mais nous sont-elles apparentées ? Là, la question est parfois moins tranchée. Ce patronyme, très rare dans l’Hexagone et majoritairement localisé dans le Sud-Ouest entre Aude, Hérault et Haute-Garonne sous cette forme orthographique est sans doute « monophylétique », c’est à dire que tous les porteurs du nom, sont apparentés.
On remarque il est vrai, d’autres foyers de Plancard en France. Le premier d’entre eux est sans contexte la Bretagne dans le département des Côtes d’Armor. Une simple recherche sur internet permet de trouver une Sandrine Plancard, atteinte d’une maladie génétique, qui force le respect.
Il y a quelques années, un contact avec son père, Jean Plancard, lui aussi féru de généalogie avait permis de remonter la piste de ces Plancard bretons. Il s’est avéré que son plus ancien ancêtre était un enfant trouvé né le 14 décembre 1841. Son acte de naissance, conservé dans les registres de l’état-civil de Saint-Brieuc est formel : « Le 14 décembre à 10 h du matin, nous Joseph Rebillard, préposé à la tenue du registre des enfants trouvés et abandonnés à la charge de l’hospice civil de Saint-Brieuc ayant été informé par Mme Hortense Clémentine Héron, directrice dudit hospice (…) que Noël Brondie, portier, âgé de 63 ans, avait trouvé le 13 du courant, à 6 heures du matin, un enfant paraissant nouveau né (…) Nous nous sommes transportés au lieu de l’exposition où on nous a représenté cet enfant que nous avons reconnu être du sexe masculin, ledit enfant vêtu d’une chemise de toile (…) Tous les faits ainsi constatés, nous l’avons fait baptiser sous le nom de Prosper Blanquard ». C’est là que l’histoire devient intéressante. L’enfant en question aurait eu pour mère une certaine Jeanne, lingère à Plédran et pour père l’héritier d’une bijouterie de Saint-Brieuc. Les parents de ce dernier auraient refusé au couple de se marier.
Jean Plancard s’interrogeait dans une lettre : « Pourquoi avoir donné ce nom de Blanquard Prosper à ce petit enfant abandonné ? »
Si les systèmes pour attribuer un patronyme dans ce genre de cas étaient divers et parfois alambiqués en France, je renvoie à l’excellent article de Jean-Louis Beaucarnot dans le numéro spécial de la Revue Française de Généalogie n° 26 à la page 25. On y lit qu’à Nantes, le système, assez compliqué, fait varier chaque mois la première et les dernières lettres du nom. C’est peut-être le cas pour Prosper Blanquard. N’oublions pas que le bambin est également né en Bretagne et que dans un précédant billet traitant de l’origine du nom Plancard, nous avions cité la définition du "plancard" dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert qui désignait une toile faite en Bretagne et exporté aux Indes. On trouve pour cette étoffe l’orthographe Plancard mais aussi Blanquard.
La transformation en Plancard est donc due à une déformation orthographique au cours du temps. Ce Prospère Blanquard s’est marié et a eu six enfants dont cinq portent le nom de Blancard et l’aîné de… Plancard.
En résumé, la famille Plancard de Bretagne n’est nullement apparentée à la nôtre. L’enquête se poursuivra dans de prochains billets avec un détour par le Pas-de-Calais, Paris, la Bourgogne, l’Orne et Aix-en-Provence…

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