mardi 16 mars 2010

Guillaume Plancard, militaire en Algérie


Finalement, on ne sait pas grand-chose de cet homme, mort à 30 ans dans des conditions tragiques en Algérie. Sinon ce que nous disent les documents administratifs qui ne laissent rien percer de l’atmosphère.
Il est né à Carcassonne le 23 mai 1815 de Jean et Antoinette Plancard dont il est le 9e enfant. Engagé volontaire, comme ses frères au 20e Régiment d’Infanterie de Ligne, il est incorporé le 12 mai 1839 et part pour l’Algérie. Au moment où il entre dans l’armée, il mesure 1,615 m et exerce la profession de forgeron. (Illustration : extrait du registre conservé aux Archives Départementales de l’Aude).
Visiblement très forte tête, il est transféré dans une formation disciplinaire. En effet, ces formations ont pour but d’accueillir des soldats dont l’indiscipline réitérée n’a pu être corrigée par les punitions habituelles de l’Armée.
Une lourde procédure est à la base de l’envoi des récalcitrants dans ces bataillons disciplinaires.
Gageons que les travaux effectués par ces hommes devaient être éprouvants et effectués dans des conditions particulièrement harassantes. Toujours est-il que Guillaume Plancard finit ses jours seul à l’hôpital militaire d’El Arrouch, en plein été, le 10 août 1845. El Arrouch est situé au Nord-Est de l’Algérie à quelques kilomètres de Philippeville (aujourd’hui Skikda).
Voici ce que dit son acte de décès, retranscrit sur les registres de Carcassonne : « Extrait mortuaire – Commune d’El Arrouch – Armée d’Afrique – Hôpital militaire d’El Arrouch. Du registre des décès dudit hôpital a été extrait ce qui suit. Le sieur Plancard Guillaume, fusilier à 5e compagnie de fusiliers de discipline (…) est entré au dit hôpital le sept du mois d’août de l’an 1845 et y est décédé le dix du mois d’août de l’an 1845 à quatre heures du soir par suite de fièvre intermittente pernicieuse ». Célibataire, cet homme n’a pas eu de descendance. Son corps n’a jamais été rapatrié à Carcassonne.

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