dimanche 21 décembre 2025

J'ai enfin retrouvé la tombe de Maxime Plancard

Comme quoi, en généalogie il ne faut jamais désespérer et continuer inlassablement de pelleter les archives.

Des années que je cherchais à savoir ce qu’était devenu Maxime Plancard né le 25 septembre 1914 à Toulouse. Disparu après son mariage en 1936.

Son père, Émile Jean Jules François Plancard (François étant le prénom d’usage), né le 7 février 1887 à Carcassonne, industriel, est issu d’une famille de fondeurs audois. Fils de Michel Guillaume (1855-1916) et petit-fils de François (1819-1909), fondateur de la fonderie de fer et de cuivre éponyme de l’allée d’Iéna.

Un rien instable ce François Plancard né en 1887, comme je l’indiquais d’ailleurs dans ce billet :
Z comme Un drôle de Zigoto !

Le Sénégal en passant par l’Alsace…

La mère de Maxime, Marie Hélène Eugénie Louise Clanet, elle, est née à Saint-Louis du Sénégal le 1er août 1894. Son père, né à Lavelanet en Ariège en 1869 est issu d’une famille ancrée dans ce département notamment dans la commune de Saint-Jean-d’Aigues-Vives.  

Employé de commerce au Sénégal, alors colonie française, il y épousera en 2 octobre 1893, Marie Louise Eugénie Alsace. Elle sera la première victime d’une série de drames familiaux. En effet, elle mourra le lendemain de la naissance de sa fille, le 2 août 1894.

Divorce et remariage

François Plancard et Marie Hélène Clanet, divorceront au sortir de la Grande Guerre, en 1919. Elle se remariera à Nice en 1921, avec un administrateur colonial, Alexandre de la Rocca.

Nouveau drame, la vie de François Plancard, elle, est semée de trop nombreuses zones d’ombre pour retrouver un fil directeur. Il naviguera entre Toulouse, Carcassonne, le Maroc et l’Algérie où il mourra oublié de tous et ruiné en 1948 à l’hôpital Mustapha d’Alger.

La mort frappe encore en 1941 et 1942

En lançant des lignes dans les archives présentes sur Filae, bingo, les tables de successions et absences de Nice mentionnent le décès de Maxime Plancard le 23 avril 1941 à Nice, à l’âge de… 26 ans.

Il meurt « Villa Constance », aujourd’hui apparemment disparue et située à l’époque dans la « Montée Claire Virenque ». Son autre domicile niçois étant l’appartement de ses parents dans un très bel immeuble du 2 boulevard Dubouchage.

Il est marié à Christiane Pacot, qu’il a épousé à Nice en 1936. Comble du malheur, la jeune femme, d’un an son aînée, ne semble pas être en très bonne santé non plus. Vivant à Paris, rue de Castellane dans le VIIIe arrondissement de Paris, avec ses parents, elle décédera moins d’un an plus tard, le 22 mars 1942 âgée de 29 ans, dans la villa « Les Peupliers », avenue de la République à Briançon.

Quand la tombe retrouvée…

Un petit tour sur le site des cimetières de Nice permet de localiser celui qui abrite la tombe de Maxime. Il s’agit du cimetière de Caucade, carré 44, tombe n°180.

Grâce à la gentillesse d’un contributeur du système d’entraide concernant les tombes etcimetière sur le site Généanet, j’ai pu obtenir les photos de la sépulture.

 

Cette dernière contient le corps de Maxime Plancard, celui d’Alexandre de la Rocca, son beau-père mort en 1957, celui de sa mère Marie Hélène née Clanet décédée en 1975 et celui d’une certaine Émilie Alsace née de Linski décédée en 1946…


 …se transforme en porte ouverte

L’étude des sépultures, on ne le dira jamais assez, est très souvent une mine d’informations pour le généalogiste. Et parfois, comme c’est présentement le cas, elle se change en une porte largement ouverte sur des découvertes incroyables.

Qui est donc cette Émilie de Linski née en 1870 et qui porte, en nom marital, Alsace, qui celui de la mère de Marie Hélène Clanet ?

Son histoire et celle de sa famille est à couper le souffle. Dans un prochain billet, elle nous fera croiser des personnages hauts-en-couleur et voyager à l’autre bout du monde dans les mers chaudes des Caraïbes…

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