samedi 24 décembre 2016

Et si le bonheur généalogique était caché... dans un parapluie ?

Dans mon dernier billet, nous avons vu que quelques lignes perdues en 1912 dans l'édition toulousaine de l’Express du Midi permettaient de placer mon arrière-grand-père Gabriel Plancard (1888-1945) dans la Ville Rose. Un scoop ! Le vol de son parapluie dans un café (le sujet de l’entrefilet) avait aussi permis de savoir où il logeait : 7 rue Raymond-IV.

Cette visite de son Algérie natale, un an avant la naissance de mon grand-père Auguste, me laissait espérer la découverte dans les registres toulousains, de l'acte de son mariage (pour l’heure introuvable dans les registres conservés aux archives d’Outre-Mer à Aix-en-Provence). 
Vérification faite, il ne s’est pas marié à Toulouse. Tant pis. La quête continue.

Entre temps, j’ai repris contact avec Geneviève, une cousine (qui est la cousine germaine de mon père). Elle vit à Libreville, capitale du Gabon. En discutant avec elle via Messenger, elle m’a envoyé les photos de mes arrière-grands-parents paternels donc de Grabriel, victime du vol de parapluie. Grosse émotion pour moi, qui n’avais jamais vu leurs visages. Je ne la remercierai jamais assez.

Gabriel Plancard (1888-1945)
A Toulouse donc, Gabriel vivait dans un appartement du bel immeuble de la rue Raymond-IV. En était-il propriétaire ? Locataire ? Ou vivait-il chez quelqu’un ? J’imaginais éplucher les recensements de population pour y dénicher l’information. C’est une fois de plus le hasard qui a bien fait les choses.

En effet, en faisant des recherches sur la base Brevets de l’INPI, j’ai tout simplement tapé mon nom. Je savais que François Plancard, né en 1819 à Carcassonne avait déposé un brevet d’invention pour une éolienne. 
Cette fois, la recherche m'a donné deux résultats : un en 1904 et un autre en 1925. Le premier émane toujours de ce François Plancard pour l’invention d’une « Pompe à courant continu ».

Sur le brevet est mentionné : « François Plancard Fils ». A cette époque, il travaille avec son fils Guillaume-Michel.
Le brevet de 1925 émane toujours de François Plancard, ce qui m’intrigue puisqu’il est mort en 1909… Le brevet mentionne que celui-ci vit en Haute-Garonne et plus précisément à Toulouse… rue Raymond-IV ! Ou la coïncidence est phénoménale, où ce François Plancard est celui qui hébergeait mon arrière-grand-père en 1912. Ce dernier dépose donc un brevet pour une « Claie à ombrer mécanique par système différentiel »

Mais de quel François s’agit-il ? Il s’en trouve plusieurs dans ma généalogie. Le plus plausible est Emile Jean Jules François Plancard, industriel né en 1887 à Carcassonne et mort en 1948 à… Alger où il résidait Rue Rovigo.
Il est l’un des fils de Guillaume-Michel,  donc le frère de Jeanne Emilie Plancard épouse Bureau (successeur de son beau-père) (1883-1981) et d’André Plancard (1893-1978), dont nous reparlerons bientôt.

En 2013, j’avais rédigé un billet dans lequel j'évoquais ce François Plancard (1887-1948)

Il avait épousé en 1913 à Lavelanet en Ariège Hélène Clanet née à Saint-Louis du Sénégal. Ce François Plancard avait divorcé en 1919 et l’enfant issu du couple avait été confié à la mère, sans plus de précision. Je n’avais jamais retrouvé sa trace ni à Carcassonne, ni à Lavelanet. Et je ne savais pas si c’était une fille ou un garçon.

Si ce François Plancard habitait Toulouse en 1912 et en 1925, son enfant y était peut-être né. Bingo ! Les actes numérisés des archives de Toulouse mentionnent bien un Maxime Plancard né le 23 septembre 1914 chez une sage-femme du boulevard Matabiau. Le père étant mobilisé. 
Qu’est devenu cet enfant dont j’ignorais à peu près tout ? La mention marginale de son acte de naissance évoque son mariage le 19 mai 1936 à Nice avec Andrée Christiane Jeannine Pacot.

Comme quoi, un banal vol de parapluie à première vue sans grand intérêt, permet de réaliser d’importantes découvertes généalogiques… Et ce n’est pas fini.

1 commentaire:

venarbol a dit…

On en viendrait à féliciter les voleurs !