mercredi 1 janvier 2014

Qui est N ? ou la fille sans prénom

Comme tout bon généalogiste amateur, les épines généalogiques font des ravages dans mes chaussures de chercheur.

Le Généathème de janvier est consacré à l'entraide et aux épines généalogiques.
Alors allons-y !

Voici la première. Elle commence par une histoire insolite.

Il y aura bientôt dix ans, j’ai reçu, sur mon lieu de travail, un coup de fil d’une personne qui m’a salué d’un : « Bonjour cousin ! » Un peu interloqué je lui ai demandé comment nous cousinions et comment il m’avait retrouvé.

Nous évoluions dans la même profession et la recherche des mes coordonnées a rapidement été fructueuse.

Quant au cousinage, il était proche, puisqu’une branche faisait état des patronymes Graff et Amstutz. Mon arrière-grand-mère Alice Graff, née d’un Graff et d’une Amstutz était présente tout comme son frère Georges Maurice Graff mort en 1916 à Béthelainville. Poilu mort pour la France à 24 ans sur lequel j’ai écrit cinq billets en novembre dernier dans le cadre du Généathème.

Cette épine concerne donc Georges Maurice Graff né à Beaucourt le 8 juin 1892. La ville se trouve dans le département du Territoire de Belfort mais au moment de sa naissance, elle faisait partie du Haut-Rhin, le Territoire n’ayant été créé officiellement qu’en 1922.

Très rapidement, j’ai su que le jeune homme était né hors mariage puisque ses parents se sont unis à Vandoncourt, commune du Doubs, le 22 septembre 1894. Le couple aura ensuite quatre autres enfants : Alice en 1896, Marguerite en 1898, Jeanne en 1900 et Hélène en 1903. Toutes nées à Beaucourt sauf Hélène qui vit le jour à Vandoncourt.

Le jeune Georges Maurice (dont les prénoms sont ceux de son grand-père Graff et ceux de son père inversé puisque prénommé Maurice Georges) a été reconnu par le mariage de Virginie Marie Amstutz et de Maurice Georges Graff.

Une naissance illégitime donc pour forcer la main des grands-parents maternels de Georges : Louise Catherine Peugeot et Georges Frédéric Amstutz qui, visiblement, espérait un meilleur mariage pour leur fille. C’était sans compter la détermination de cette dernière. Femme de tête et de caractère, Marie Virginie n’en a jamais démordu.

Si la grossesse a été cachée un temps puisque la jeune fille passa, aux dires de l’une de ses filles, une partie des neuf mois aux Etats-Unis, chez des cousins, puis revint tout juste pour accoucher à Beaucourt.

Alors, l’histoire s’est-elle répétée ?

Car ce cousin, disparu de la circulation depuis quelques temps me téléphonait pour me demander un renseignement : quel était le prénom et le lieu de naissance de la fille de Georges Maurice Graff. Il n’avait retrouvé que son initiale « N », visiblement sur de la correspondance.
Interloqué, je lui avais répondu qu’à ma connaissance il n’avait pas d’enfant. Même réponse dans ma famille.

Depuis, je cherche épisodiquement a retrouver cette N. qui n’est jamais apparue nulle part. Mais je me dis que peut-être elle a bien existé et qu’elle se cache dans un coin de registre…

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