lundi 2 janvier 2012

Michel Plancard : les transports industriels

Comme promis, voici, un premier document intéressant chiné sur le web il y a peu.

C’est une carte postale dont la légende est « Transports industriels automobiles par camions Saurer – Maison Plancard Fils et Cie – Carcassonne (Aude) ». Derrière l’imposante cargaison de tonneaux posés sur les remorques du poids-lourd on peut lire sur la façade du bâtiment : « Michel Plancard ».

On l’a vu dans un billet de l’an passé : Michel Guillaume Plancard est né le 27 septembre 1855 à Carcassonne et est le fils de François qui possède une fonderie de fer et de cuivre. Michel, brillant élève des arts et métiers d’Aix sort ingénieur en 1872. En 1889, pour des raisons successorales, Michel qui travaillait avec son père, sort de l’entreprise paternelle pour fonder la sienne : celle que nous pouvons voir sur la photo. Battage et labourage à la vapeur, constructions mécaniques et instruments agricoles… autant de champs d’actions que Michel Plancard balaye dans sa société. Au début du siècle, il se lance aussi dans la fabrication de charrues, outils qu’il améliore pour en augmenter le rendement.

Voici donc avec cette photo, l’exemple d’une autre diversification de son activité : les transports automobiles par camion Saurer. Saurer est une entreprise suisse (cliquez ici pour en savoir plus sur la Saurer AG) de fonderie fondée en 1853. Si la société helvétique produit sa première automobile en 1896, elle se spécialise dans les autobus et les camions au début du XXe siècle. En 1906, elle fabrique un camion de 5 tonnes et de 30 chevaux équipé de pneus pleins en caoutchouc. Et c’est ce modèle qui est visible ici. Donc, la photo a été prise entre 1907 et 1916 sans doute. 1916 étant la date du décès de Michel Plancard.

A l’arrière de cette carte postale, la correspondance est également intéressante. En effet, elle est sans doute due à une petite-fille ou un petit-fils de 7 ou 8 ans de Michel Plancard sinon, pour quelles raisons aurait-on employé cette carte ? Rappelons qu’à sa mort, l’entreprise sera reprise par Jean Bureau, né à Lille (Nord) qui travaille déjà avec son beau-père. Il est l’époux de sa fille Emilie. Le couple s’est uni en 1907. Peut-être est-ce l’un de leurs enfants que je n’ai pas encore trouvé.

Voilà, c’est tout ce que l’on peut dire concernant cette carte postale qui a déjà livré quelques secrets.

A bientôt pour un autre document tout aussi surprenant.

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