mardi 18 janvier 2011

Antoine Plancard, médecin militaire


Si Antoine Plancard est un étudiant engagé, comme en témoigne son implication dans l’association des étudiants montpelliérains au poste de porte-drapeau (notre illustration est tirée de l’ouvrage « La science illustrée » numérisé sur le site gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France. Le visage d'Antoine Plancard est cerclé de noir), il est aussi un bon médecin, un bon chirurgien des yeux et un bon militaire.


En effet, son dossier d’officier, conservé aux archives de Vincennes recèle des trésors, à commencer par sa plaque d’identité (qui se portait au poignet) où le prénom inscrit est Antonin alors que sur son livret et à l’état-civil, il est bien Antoine. A l'arrière sont mentionnés sa date et son lieu de naissance.

On apprend qu'Antoine Plancard est engagé conditionnel le 9 novembre 1883 à Carcassonne pour le 19e d’Artillerie, il a 20 ans. Il bénéficie alors de plusieurs sursis afin de poursuivre ses études de médecine. Le dernier courant du 12 novembre 1886 au 12 Novembre 1887. Il est, un mois plus tard dirigé vers le 2e Régiment du Génie ou il entre comme 2e sapeur-mineur. Il passe dans l’armée active le 15 décembre 1888 et est affecté à la 16e section d’Infirmiers Militaires.

Sa carrière d’officier, il la débute le 4 juillet 1889, date à laquelle il est nommé médecin auxiliaire de réserve et affecté au « Train sanitaire improvisé » à Lunel. En 1895, il sert au 3e d’Artillerie et passe dans l’Armée territoriale le 9 novembre 1896 et affecté au 121e Territorial d’Infanterie.

Le 28 novembre 1899, il est nommé médecin aide-major de 2e classe au 15e d’Infanterie. Le 6 août 1904, il devient médecin aide-major de 1ere classe au 143e d’Infanterie Territorial.

Durant les années où il est officier ses chefs le notent. En 1902, sa considération sa moralité et sa conduite sont bonnes, comme d'ailleurs dans tous les rapports qui le concernent par la suite. Il est dit marié (mais aucun acte de mariage n’a été retrouvé) et il habite au 2 rue de la Mairie à Carcassonne. En 1903, le commandant du 12e Territorial d’Infanterie écrit : "Monsieur le médecin aide-major Plancard s’est montré pendant la période, très zélé, très au courant des règlement militaire, mais ne sait pas monter à cheval et rendrait plus de service dans les hôpitaux militaires".

Aux alentours de 1905, il s’installe au 16 de la rue Bayard à Toulouse où il a son cabinet. Le 8 avril 1910, il exprime, via une lettre circulaire, son désir d’être rayé des cadres. Demande qui lui sera accordée le 28 avril 1910.

Il va couler alors une vie Toulousaine pendant encore quelques années entre son cabinet du 16 rue Bayard et ses amis. Antoine Plancard est bien intégré dans la vie culturelle (nous en dirons plus dans un prochain billet). Autour de lui, sa famille va se faire très présente. En effet, son père Benoît, petit-fils de Jean Plancard, maître-serrurier, va s’installer à Toulouse et va y décéder, 6 rue Agathoise, le 25 novembre 1920. Sa sœur Pauline, va elle aussi s’installer dans la ville rose et s’y marier.

Antoine Plancard, va décéder le 23 décembre 1929, au 24 de la rue Maignan, à deux pas de chez sa sœur. Il avait 66 ans. Outre ses années étudiantes, militaires et médicales, Antoine Plancard a, comme je l’ai dit, laissé des traces culturelles dans différentes associations dont nous reparlerons.

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